En dehors de l’actualité de la sélection nationale, cette semaine a été également marquée par l’annonce du retrait de l’USMH, sociétaire de la Ligue 2, de la compétition.
La décision a été prise «en raison des dettes accumulées au fil des ans sous les précédentes directions», peut-on lire dans un communiqué publié sur la page Facebook du club populaire harrachi. «Cette situation chaotique a contraint l’USMH à participer au championnat sans le soutien des autorités et avec une équipe composée principalement de joueurs de l’équipe réserve. Une situation précaire qui a indéniablement affecté les performances de l’équipe sur le terrain», ajoute le communiqué. Il faut savoir que l’USMH occupe la place de lanterne rouge dans le championnat de la Ligue 2, avec un bilan de trois défaites en trois journées disputées. Une décision grave qui fort heureusement n’a pas été suivie des faits, puisque le lendemain, le président du club harrachi s’est rétracté en déclarant que la décision a été prise «précipitamment, sous l’effet de la colère». D’ailleurs, le président du club sportif amateur (CSA), Mustapha Mokore, s’est dit surpris en apprenant la nouvelle. En tout cas, il n’a pas été consulté, alors que ce genre de décision ne peut être prise sans une consultation préalable. Visiblement avec cette annonce, qui s’est avérée en fin de compte « un fake », les dirigeants harrachis ont voulu interpeller l’opinion publique sur la situation financière moribonde dans laquelle ils se morfondent. Une alerte lancée en direction des pouvoirs publics, surtout qu’il n’y a pas que l’USMH qui se trouve dans la mouise, puisque de nombreux clubs illustres sont également confrontés à la même crise financière. Ce qui compromet leur survie à l’avenir, surtout si le statu quo persiste au niveau du financement des clubs. La Fédération, à travers sa nouvelle direction présidée par Walid Sadi, a promis de se pencher rapidement pour essayer de trouver une solution à cet épineux problème. C’est d’ailleurs l’un de ses dossiers prioritaires. Certains appellent, pour leur part, à une réforme dans la gestion financière du football national. Il est vrai que la majorité de nos clubs, même ceux de la Ligue 1, manquent cruellement de ressources financières, au moment où certaines équipes, une minorité, financées entièrement par des fonds publics, se pavanent se permettant le luxe de recruter des joueurs à coup de milliards. Cette situation malsaine ne fait qu’accroître les injustices et le fossé entre les clubs. Il n’y a aucun droit de privilégier des équipes au détriment d’autres. Rien ne le justifie en tout cas, ni la popularité, ni le palmarès, ni la position géographique. Ce qui semble une fausse alerte déclenchée par l’USMH, pourrait devenir une réalité dans les semaines à venir, car la situation financière est insoutenable pour la plupart des clubs. Ce n’est pas possible de continuer dans cette voie suicidaire.
Ali Nezlioui
