La capacité de production annuelle de l’industrie photovoltaïque nationale a augmenté en 2023 pour atteindre 469 MW, contre 346 MW en 2022, soit une croissance de 35%, selon le Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (CEREFE).
L’Algérie dispose en effet de six usines de montage et d’encapsulation des modules photovoltaïques (PV) à fin 2023, avec une capacité de production totale de 469 MW, en hausse de 123 MW par rapport à 2022, d’après les données fournies par le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, citées dans le 4ème bilan des réalisations dans le domaine des énergies renouvelables du CEREFE. L’ensemble de ces usines a produit près de 12,47 MW, à travers l’emploi direct de 283 personnes. Le secteur industriel compte également deux usines de production des batteries solaires, avec une capacité de production totale annuelle avoisinant 19.000 unités, deux unités de fabrication de chauffe-eau solaires, deux fabricants de câbles solaires avec une capacité de production annuelle de 1.250 km, ainsi que quatre unités de production de structures et supports pour les systèmes PV.En 2023, trois nouvelles unités de production et fabrication de systèmes d’éclairage public solaire ont été inaugurées, avec une capacité de production annuelle de 510.000 unités, selon la même source. Au total, les 19 entreprises comptent environ 2.188 employés directs.Pour soutenir le développement de cette industrie, un appui considérable a été apporté à la formation dans le domaine des énergies renouvelables (EnR). Ainsi, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS) compte à fin 2023, près de 1.033 enseignants chercheurs et chercheurs permanents qui activent dans ce domaine, dont 87% de l’effectif total ont obtenu le diplôme de doctorat et 60% sont du rang magistral. En matière d’infrastructures de recherche et développement dans le domaine des EnR, le MESRS dispose de 46 laboratoires de recherche, deux centres de recherche (CDER et CRTSE) avec cinq unités de recherche et quatre plateformes technologiques et une Ecole nationale supérieure spécialisée en énergies renouvelables. Un réseau thématique de recherche en hydrogène a été créé en 2023.De plus, durant la période 2020-2023, le MESRS a lancé 48 projets de recherche à impacts socio-économiques dans le domaine des EnR et de l’efficacité énergétique, dont 12 projets dans le domaine de l’hydrogène et 27 projets dans le cadre du Programme national de recherche (PNR) dans le domaine de la sécurité énergétique. Par ailleurs, un effort « remarquable » a été consenti ces dernières années par le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels (MFEP) en matière d’encadrement, d’enseignement et de formation professionnelle dans le domaine des EnR et de l’efficacité énergétique, indique le rapport.Le MFEP dispose de 68 centres et établissements qui dispensent des formations dans le domaine des EnR et de l’efficacité énergétique, dotés des moyens et des outils pédagogiques requis pour assurer la formation des stagiaires et des apprentis, avec 93 formateurs qualifiés dans le domaine. Durant l’année 2022-2023, les établissements relevant du MFEP ont formé 1.222 diplômés dans les différentes spécialités inhérentes au domaine des EnR et de l’efficacité énergétique, soit une progression de 49% par rapport au nombre de diplômés recensé durant l’année 2021-2022 et une hausse de 297% par rapport à l’année 2020-2021 (308 diplômés).Pour sa part, le nombre total des stagiaires diplômés dans le domaine des EnR et de l’efficacité énergétique, durant la période 2020 et 2023, s’élève à 2.351 diplômés.