Les prix du blé étaient légèrement orientés à la hausse, vendredi, à la mi-journée, marquant une consolidation après une baisse quasi ininterrompue depuis un mois et demi.
A la mi-journée, la tonne de blé regagnait un euro sur l’échéance de septembre à 155 € et 1,25 € sur l’échéance de décembre à 161,75 €, dans un volume d’échanges de 11 000 lots environ. «Le marché a intégré le bon potentiel et les récoltes de la mer Noire» et notamment de la Russie, a indiqué un analyste, pour qui les prix «créent une forte rétention» des vendeurs, alors que la demande reste présente. La production de blé en Russie pourrait s’afficher autour des 80 millions de tonnes, un record, conséquence d’un hiver clément et d’un printemps propice au développement des cultures, rappelait d’autres analystes. La tonne de maïs, elle, semblait également se stabiliser, regagnant 25 centimes d’euro sur l’échéance de novembre à 159,75 € et étant inchangée sur janvier à 162,25 €, dans un volume d’échanges de plus de 400 lots. Sur le marché physique, les prix des blés tendres étaient en baisse par rapport à la semaine dernière.
L’OAIC lance un appel d’offres pour l’achat de 50 000 tonnes
L’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a lancé un appel d’offres international pour l’achat de 50 000 tonnes de blé en provenance d’origines diverses, a rapporté, avant-hier, l’agence de presse britannique Reuters, citant des négociants européens. L’OAIC a fixé le dernier délai de l’appel d’offres à aujourd’hui, alors que l’expédition est prévue pour début novembre. L’unique importateur de blé en Algérie achète souvent beaucoup plus dans ses offres que le volume initial, a précisé la même source.
Affectée par les aléas climatiques, la production des céréales durant la saison 2016-2017 a atteint jusqu’à la mi-août plus de 35 millions de tonnes contre 34 millions de tonnes au titre de la campagne moisson-abattage 2015-2016, selon un bilan officiel provisoire. En dépit des mesures de soutien mises en place par les pouvoirs publics en faveur de cette filière, la production céréalière, qui dépend essentiellement de la pluviométrie, enregistre ces dernières années un recul, comparativement à l’année record lors de la campagne 2008-2009, qui avait culminé à 61,2 millions de quintaux, suivie d’une chute à 45 millions de quintaux en 2010 et à 42,45 millions de quintaux en 2011, avant de remonter à 51,2 millions de quintaux en 2012, puis de rechuter à 49,1 millions en 2013 et à 35 millions de quintaux en 2014.
Les responsables en charge du secteur agricole mettent souvent en avant la sécheresse et les mauvaises conditions climatiques qui touchent les différentes régions à vocation céréalière pour justifier les contre-performances de ces dernières années, bien que d’autres raisons d’ordre technique, administratif et organisationnel subsistent et empêchent beaucoup de céréaliculteurs de réaliser de bonnes récoltes.