Le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, a affirmé mardi à Alger, que les données initiales sur la saison moisson-battage pour l’année en cours indiquaient que la production nationale au titre de cette année dépassera les taux enregistrés durant les années précédentes ce qui contribuera à la réduction de la facture d’importation de céréales.
« L’Algérie connait ces jours-ci le lancement de la saison moisson-battage et les données initiales indiquent que la production nationale en 2018 dépassera les taux enregistrés durant les années passées, ce qui confirme que la filière céréalière, outre le renforcement de sa place dans l’économie nationale, contribuera à la réduction de la facture des importations de cette matière vitale », a déclaré le ministre à l’ouverture d’une réunion avec les cadres du ministère et les directeurs du secteur, consacrée au suivi de la mise en œuvre des recommandations issues des Assises nationales de l’agriculture Pour sa part, le secrétaire général (SG) de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), Nacereddine Messaoudi, a indiqué, en marge de cette rencontre, que « le retard accusé dans le lancement de la saison moisson-battage est dû aux perturbations climatique qu’a enregistrés le pays récemment », ajoutant que l’office a recensé 500 sites prêts pour la récolte. » Toutes les conditions ont été réunies pour une saison réussie », a-t-il rassuré. S’agissant du réseau de transport, le SG de l’OAIC a fait savoir que l’office avait mobilisé 1.000 camions au profit des paysans et ce, à travers les coopératives et les unions spécialisées dans le transport. Evoquant le renouvellement du matériel de moissonnage et de battage, M. Messaoudi a affirmé que les coopératives des agriculteurs et les transporteurs procédaient périodiquement au renouvellement de leurs machines en vue de développer et de moderniser les opérations moisson-battage, relevant qu’un retard a été enregistré concernant 9 projets de stockage qui seront réceptionnés « prochainement ». En ce qui concerne les stocks, le même responsable a indiqué qu’en application des orientations émanant des autorités publiques « l’office dispose d’un stock stratégique permettant l’approvisionnement du marché tout en renouvelant le stock d’une manière périodique ».
L’agriculture au centre des priorités de la politique du gouvernement
le ministre de l’Agriculture, du Développement Rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, est revenu, encore une fois, sur l’intérât accordé par le gouvernement au développement de ce secteur porteur de valeur ajoutée et ce, conformément aux directives données en ce sens par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. M. Bouazghi a souligné l’intérêt qu’il accorde à ce genre de rencontres de concertation et d’échange sur les questions liées au développement du secteur ainsi que les conditions socioprofessionnelles des agriculteurs. Dans ce sens, plusieurs questions ont été examinées, notamment celles liées au foncier agricole, au fonctionnement de certains organismes sous tutelle au micro-financement agricole et au paiement par les agriculteurs des redevances relatives au droit de jouissance des terres relevant du domaine privé de l’Etat. L’encouragement de l’investissement agricole, particulièrement au Sud du pays, l’accès des agriculteurs à la ressource hydrique, à l’énergie et aux infrastructures de base, l’approvisionnement régulier du marché en produits agricoles ont été également évoqués par les deux parties mettant l’accent aussi sur la nécessité de dynamiser le mouvement coopératif, d’encourager l’organisation des filières agricoles, d’améliorer le circuit de distribution et de renforcer le dispositif de distribution de l’orge au profit des éleveurs. Par ailleurs, le ministre a salué les dispositions prises par le gouvernement relatives à la protection de la production nationale et le renforcement des mesures de soutien et d’aide de l’Etat au profit des agriculteurs et les éleveurs. De leur côté, les agriculteurs ont exprimé leur satisfaction quant à l’attention et l’appui accordés par le ministre ainsi que son engagement pour renforcer l’adhésion de l’ensemble des acteurs et la mobilisation de tous les efforts nécessaires pour relever les défis du secteur en matière de consolidation de la sécurité alimentaire du pays et le renforcement de la diversification de l’économie nationale. Il faut souligner que l’importance de l’agriculture comme vecteur de développement et de relance de l’économie nationale se précise de plus en plus dans une conjoncture marquée par une récession engendrée par la chute brutale des cours du pétrole. Cette nouvelle orientation a été réaffirmée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a souligné l’engagement de l’Etat à poursuivre son soutien à l’agriculture, rassurant que la conjoncture financière difficile que connait l’Algérie n’entamera en rien la détermination de l’Etat à promouvoir ce secteur. Le président de la République a mis en avant l’importance de ce secteur vital pour permettre à notre pays de surmonter les épreuves, tout en préservant sa stabilité et la cohésion du front interne à l’ombre des crises économiques et soubresauts politiques qui secouent le monde. L’Algérie a pu se prémunir contre les répercussions de la chute des cours du pétrole grâce à une politique judicieuse et par un paiement anticipé de la dette en sus de la réalisation de projets stratégiques et la préservation des réserves nationales, autant de mesures qui ont mis l’Algérie à l’abri d’une récession dévastatrice, a relevé le chef de l’Etat, ajoutant qu’il est « plus judicieux aujourd’hui de s’orienter vers d’autres secteurs générateurs de richesses et d’emplois pour nos jeunes ». L’Agriculture qui permet d’atteindre l’autosuffisance, voire d’aller vers l’exportation permettra à l’Algérie de compter avec les recettes nationales, diversifier ses sources d’investissement et de préserver le pouvoir d’achat des citoyens. « Nous n’avons d’autre alternative, si nous voulons trouver un substitut économique à l’énergie tarissable, que de réhabiliter et restructurer ce secteur à travers une vision stratégique moderne qui repose sur la science et les technologies, la revalorisation des expériences, la mécanisation et une bonne gestion du processus de production, de distribution, de stockage et de commercialisation », affirme le président de la République. Rappelant que le secteur de l’agriculture avait occupé une importante place dans le programme de développement à travers le soutien au secteur, une distribution équitable des terres, l’effacement de la dette des agriculteurs et l’injection de plus de 800 milliards DA pour le soutien à l’activité agricole, le président de la République a affirmé que l’Etat demeure fidèle à son engagement dans l’accompagnement de nos agriculteurs en faveur de la cristallisation du projet de développement national global. Cela traduit la volonté de l’Etat à aller de l’avant sur cette voie pour assurer la relance de l’agriculture et la diversification de l’économie nationale, et cela passe inévitablement par la nécessité de moderniser le secteur et de promouvoir les industries agricoles. A cet effet, d’aucuns pensent que l’Algérie ne peut réaliser de progrès dans les domaines économique, industriel et commercial sans asseoir une base agricole nationale solide et que la solution économique est actuellement entre les mains des producteurs agricoles. Pour relever le défi, le gouvernement est appelé à intensifier les efforts, avec la nécessité de recourir aux techniques modernes pour améliorer la productivité et remédier au manque de main d’œuvre.
A cet égard, le renouveau agricole auquel aspire le gouvernement passe impérativement par la conjugaison des efforts de l’Etat, des agriculteurs, des producteurs, des industriels et des réseaux de distribution et de commercialisation insistant sur la nécessité de favoriser une synergie entre les différents acteurs. L’agriculture qui constituait en 2016 plus de 12% du PIB, représente désormais une production proche de 3000 milliards DA. Elle est aussi le premier secteur économique fournisseur d’emplois dans le pays. C’est donc cette dynamique que le gouvernement s’attellera à maintenir et à accroître. Ainsi, le gouvernement envisage la mobilisation de partenariats entre des investisseurs nationaux et étrangers pour le développement d’une agriculture intensive et moderne, dans les domaines animal et végétal, notamment dans le sud du pays et les hauts plateaux. En parallèle, une importance particulière sera accordée au développement des industries agro-alimentaires à l’effet d’assurer en aval un marché plus large pour la production agricole en croissance continue, et cela par la transformation, et par la promotion des exportations.
M.M






