L’arrêté portant lancement de l’appel à candidature pour l’octroi d’autorisations de création de services de diffusion télévisuelle thématiques sera réétudié avec les acteurs concernés, a annoncé, hier, à Alger, le ministre de la Communication, Djamel Kaouane.
Dans une déclaration à la presse, en marge de la cérémonie de célébration du 55e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale sur la Télévision et la Radio nationales le 28 octobre 1962, le ministre a indiqué que l’arrêté en question, «tel qu’il a été émis, ne répond pas aux ambitions et aux avancées déjà accomplies par les médias audiovisuels algériens».
A cet effet, il «sera réétudié de nouveau, en concertation avec les acteurs concernés, pour qu’il réponde aux exigences du développement du paysage médiatique audiovisuel algérien d’aujourd’hui», a souligné Kaouane en disant que «nous sommes une même famille, nous sommes à leur écoute. Nous avons pris en considération leurs avis, et nous allons réétudier ce dossier pour qu’il soit en phase avec le progrès fulgurant dans le domaine audiovisuel et des technologies». Selon le ministre de la Communication, l’arrêté d’appel à candidature sera revu, en réponse aux sollicitations et aux remarques de la grande famille de l’audiovisuel algérien. «Nous avons pris en compte leurs formulations», a-t-il assuré.
L’arrêté -publié au Journal officiel- a été lancé pour l’attribution de 7 autorisations pour la création de 7 services de diffusion télévisuelle, aux thématiques liées aux actualités politiques, économiques, sociales (programmes composés d’informations, reportages, analyses et commentaires, débats et conférences), culture, jeunesse, art culinaire, découvertes, séries et divertissements, sports.
Dans le cadre de la célébration du 55e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale sur la Télévision et la Radio nationales, Kaouane a rendu hommage, au siège de la Télévision et la Radio nationales, aux martyrs de la Révolution, tout en rappelant le message du président de la République, à l’occasion de la Journée nationale de la presse, qui est, a-t-il souligné, «une feuille de route», notamment dans son aspect de la défense de «la réputation et des intérêts» du pays. Il a appelé également les journalistes de la télévision et de la radio à être «au diapason des défis de l’heure», pour contribuer au «progrès et la construction» de l’Algérie. Au sujet de la couverture des élections locales, Kaouane s’est dit «satisfait» de la «bonne» préparation technique et professionnelle des médias publics à ce rendez-vous. Interrogé sur «l’exclusion» de la chaine III et Canal Algérie de l’expression directe des candidats comme ça se faisait précédemment, Kaouane a indiqué que «ce n’est pas une exclusion, mais il s’agit juste de l’aspect expression directe, pour être en conformité avec la loi, puisque c’est les deux langues nationales et officielles qui sont utilisées dans le cadre de l’expression directe».
Il a expliqué que la chaine III et Canal Algérie pouvaient diffuser dans ces deux langues l’expression directe, précisant qu’il y avait tous les autres segments pour contribuer à la campagne électorale, notamment les différentes émissions, les reportages et les couvertures. Interpelé par une journaliste de la Radio nationale sur le «blocage» de l’évolution de carrière dans leur entreprise, Kaouane a appelé au «dialogue et la concertation» entre les différentes parties, ajoutant : «Adressez moi toutes les correspondances nécessaires. Il faut que je connaisse l’information, nous étudierons (cette question) avec sérieux avec toutes les parties concernées».