Le RND a choisi la ville des Ziban, Biskra, pour célébrer le 21e anniversaire de sa création. Pour ce faire, le secrétaire général du parti, Ahmed Ouyahia, est attendu demain à Biskra où il présidera les festivités commémoratives de ce 21e anniversaire au cours desquelles il prononcera une allocution sur la rétrospective et le parcours du parti depuis sa création en 1997 jusqu’à ce jour.
Pour rappel, lors d’une conférence de presse qu’il a animée récemment à l’issue des travaux du conseil national du RND, Ouyahia avait réitéré le soutien total et indéfectible du RND au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, affirmant que ce soutien «traditionnel et indéfectible» découle de «convictions profondes». Il avait appelé, par la même occasion, les militants du parti, ses cadres, ses élus locaux ainsi que ses parlementaires à une «mobilisation exemplaire» pour continuer de soutenir le programme du président de la République et pour sensibiliser la population aux enjeux de la période actuelle. Ouyahia a nié, en outre, l’existence de lutte de clans au sein du pouvoir, assurant qu’au sein de l’appareil de l’exécutif, «il n’y en a pas et il ne peut y en avoir, car cet appareil a un chef». «Vous m’avez posé une question sur la présence de clans au sein du pouvoir, je vous répondrai en tant que système», a ajouté Ouyahia, précisant que le pouvoir, sous la direction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a, depuis 1999, œuvré dans le sens de mettre fin aux spéculations ayant cultivé l’amalgame sur cette question (du pouvoir) en Algérie. Commentant une question d’un journaliste, selon laquelle, il aurait été «rappelé à l’ordre» par le président de la République, Ouyahia a fait observer que «le Président n’a pas besoin de me rappeler l’ordre. Il m’a nommé et peut me démettre», a-t-il souligné. «C’est cela le fonctionnement d’une République et d’un régime semi présidentiel.
Il n’y a pas de clans au sein du pouvoir en tant que structure», a-t-il insisté. Enchainant sur une question relative à ses «ambitions présidentielles», le SG du RND a réitéré qu’il ne serait «jamais candidat contre le Président Abdelaziz Bouteflika», ajoutant que «si le Président veut aller à un 5e mandat, il est définitivement établi que je serai à ses côtés, car je suis convaincu qu’il a fait un bon travail pour le pays». «Par considération personnelle, je suis un homme qui a une certaine valeur et d’avoir eu le privilège d’être aux côtés du Président Bouteflika dans la sphère politique, d’avoir fait partie de ses équipes plusieurs fois et d’avoir été le plus proche de ses collaborateurs dans l’Exécutif pour la troisième fois», a-t-il soutenu. Abordant la situation politique, le parti s’est félicité de la décision du Président Bouteflika officialisant Yennayer, considérant qu’elle «couronne le processus qu’il a initié pour consacrer tamazight langue nationale et officielle et pour veiller à la promotion et à la généralisation de l’enseignement et de l’usage de cette langue». Au plan sécuritaire, il a tenu à rendre un vif hommage à l’Armée nationale populaire et aux forces de sécurité, pour les succès élogieux qu’elles remportent face aux derniers résidus du terrorisme, et contre les réseaux criminels transfrontaliers, notamment les trafiquants d’armes et de drogues. Evoquant le plan économique, Ouyahia a précisé que le pays «poursuit son avancée malgré les contraintes financières internes et externes», précisant, à ce propos, que «les emprunts du Trésor public auprès de la Banque d’Algérie ont permis à l’Etat de rembourser ses créanciers, de lever le gel sur un grand nombre de projets socioculturels, et d’élaborer un budget pour 2018 orienté vers la relance économique et la justice sociale». «Nous nous félicitons des importantes ressources allouées au développement des communes, ainsi qu’au développement des wilayas des Hauts-Plateaux et du Sud du pays», a-t-il affirmé, saluant également «le rétablissement de l’intégralité du programme présidentiel d’aide à l’agriculture, y compris le retour de la subvention publique au prix de l’alimentation du bétail».
Par ailleurs, le secrétaire général du RND a relevé «avec satisfaction» les mesures «courageuses» prises par le gouvernement pour limiter les importations au profit de la production locale et orienter les marchés publics vers les entreprises algériennes, tout comme il a salué «les décisions présidentielles annoncées récemment à la communauté nationale à l’étranger pour renforcer ses liens avec la Patrie et mobiliser sa contribution multiforme au développement national». Evoquant le volet social, Ouyahia a estimé que «la situation nationale est appréciable malgré des insuffisances qui subsistent». Le SG du RND a mis, en outre, en avant le fait que la loi des finances 2018 «ne comporte aucun impôt nouveau, en dépit de l’important déficit budgétaire», ajoutant, dans le même sillage, que «les transferts sociaux, à savoir les différentes aides sociales représentent plus de 20% du budget de l’année 2018. Cela confirme l’attachement de l’Etat à la justice sociale et à la solidarité nationale», a-t-il dit. «Il reste qu’il revient à chacun de contribuer à la pérennité de la solidarité nationale et de la justice sociale, par plus de travail et de productivité et par l’acceptation des réformes nécessaires au bénéfice de la majorité. Ce sont là les éléments des programmes et des positions répétées de notre Rassemblement», a soutenu Ouyahia. D’autre part, il a indiqué que le RND a «pour principe de s’aligner sur les prises de positions de notre Etat».
Il a affirmé que son parti «condamne d’abord tous ceux qui, de l’extérieur, tentent de noyer notre pays sous un énorme flux de hachisch et de cocaïne», considérant qu’il s’agit là d’«une véritable agression contre notre peuple à travers une tentative d’empoisonner notre jeunesse et de ralentir notre développement». «C’est là aussi une insulte grave envers l’avenir commun des peuples maghrébins», a-t-il martelé. Ouyahia a mis en avant l’impératif de consolider l’économie nationale et d’en améliorer le rendement pour garantir la pérennité des options fondamentales adoptées par l’Etat algérien dans le cadre de la justice sociale et de la solidarité nationale. Rappelant la conjoncture économique qu’a connue l’Algérie au début des années 90 et les contraintes imposés par le Fonds monétaire international (FMI), le SG du RND a estimé qu’une économie effondrée compromet l’indépendance même», ajoutant que le monde aujourd’hui est «impitoyable et ne s’abreuve pas de discours creux». Le RND œuvrera, au-delà de son action politique et ses missions au niveau des assemblées élues, à «l’éclairage de l’opinion publique et à l’instauration du réalisme dans la société algérienne», a-t-il indiqué. Il a affirmé, dans ce sens, que le parti, «conscient de la véritable action partisane et du message qu’il tend à promouvoir dans la société sait qu’il a besoin d’une famille politique et d’un appareil et non de diatribes et les luttes stériles».