Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a présidé, mercredi au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif-Rehal (Alger), la cérémonie de célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse (3 mai).
Ont assisté à la cérémonie, le président du Conseil de la nation, M. Salah Goudjil, le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Brahim Boughali, le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, le président de la Cour constitutionnelle, Omar Belhadj, le Chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le Général d’Armée Saïd Chanegriha, des membres du Gouvernement, de hauts cadres de l’Etat, des responsables d’établissements médiatiques, des journalistes, des membres du secteur de la Communication et les représentants de la presse étrangère accrédités en Algérie. Au terme de la cérémonie, le président de la République a félicité les journalistes à l’occasion de la leur Journée mondiale. Il a également échangé avec eux sur les préoccupations concernant le secteur de l’Information en Algérie. Dans une allocution prononcée à cette occasion, le ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani, a salué les différentes réformes en cours dans le secteur de la Communication et les efforts consentis par l’Etat pour promouvoir le secteur, réaffirmant le soutien de l’Algérie aux luttes de tous les journalistes libres et de tous ceux épris de liberté dans le monde. Convaincu de l’importance de la communication dans le processus d’édification de l’Algérie nouvelle, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a fait de la liberté de la presse un «principe immuable» consacré dans la Constitution de 2020.Il a mis également l’accent sur la nécessité d’assurer la transparence du financement des médias, ainsi que le droit des professionnels de la presse d’accéder aux sources d’information dans le cadre du respect de la loi, du droit à la protection de l’indépendance des journalistes et du secret professionnel. En somme, l’organisation du secteur de la communication qui intervient dans le sillage de l’édification de l’Algérie nouvelle, passe par la promulgation d’un arsenal juridique à même d’ouvrir la voie aux professionnels et de les associer à une vision novatrice prônée par l’Etat et ce, par une rupture avec les pratiques qui régissaient auparavant la scène médiatique. L’objectif de ces réformes vise à définir le journaliste professionnel avec précision dans toutes les spécialités médiatiques, mais aussi moraliser la profession en consacrant les valeurs journalistiques universelles et la déontologie de la profession.A cet effet, la nouvelle loi sur l’information, récemment adoptée par les deux Chambres du parlement, s’inscrit dans le cadre de la concrétisation d’un des 54 engagements du président de la République.Le journaliste bénéficie désormais de plusieurs garanties, dont la protection juridique de ses œuvres et la préservation de son droit de ne pas diffuser toute information, article ou travail ayant subi des modifications substantielles sans son consentement. Son droit d’accès à l’information et la protection de ses sources sont également garanties, de même que son droit au secret professionnel, en faisant obligation aux organismes de faciliter son accès à l’information. Sur le plan structurel, la loi prévoit pour la presse écrite et électronique, l’instauration du régime déclaratif qui repose sur l’application simplifiée pour la création de médias (journal ou site), au lieu du régime d’octroi d’agréments et consacre en outre le droit du journaliste à la liberté d’expression et à l’accès et la recherche à d’information.Il est aussi envisagé la création d’une autorité de régulation de la presse écrite et électronique, définie comme une instance publique jouissant d’une autonomie financière et s’acquittant des missions de régulation de l’activité de la presse écrite et électronique. Pour ce qui est de l’audiovisuel, il est prévu l’amendement des statuts de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) de manière à lui conférer un caractère spécifique et élargir ses missions afin d’intégrer la régulation et le contrôle des services de la communication audiovisuelle sur internet. Dans le cadre de ces réformes, toute forme de violence ou d’intimidation envers le journaliste dans l’exercice de ses fonctions est pénalisée par la loi qui fait obligation aux médias de souscrire à une police d’assurance au profit de chaque journaliste dépêché dans des zones à risque. S’agissant des pratiques relevant de la diffamation, la délation et l’injure, la nouvelle loi recommande la création d’un Conseil supérieur d’éthique professionnelle auquel sera confiée la responsabilité de la régulation, l’intervention et l’élaboration d’une charte permettant l’adoption d’une pratique journalistique responsable et la contribution à la promotion de l’autorégulation. Les médias sont tenus, en vertu de la nouvelle législation, de déclarer la source de leur financement et justifier la possession d’un capital national. Il leur interdit aussi le financement et l’apport financier direct ou indirect provenant de parties étrangères. Sur un autre registre, la promotion de la communication institutionnelle figure dans la stratégie du secteur en vue de permettre au journaliste d’accéder à l’information et fournir au citoyen une information sûre et crédible. A cet effet, des sessions de formation sont actuellement organisées au profit des journalistes à travers plusieurs wilayas du pays. A travers toutes ces réformes profondes et mutations novatrices, il est ainsi établi que la construction de la démocratie passe par une liberté d’expression réelle et responsable et non par une liberté de sabotage ou d’injure qui sème le désordre et crée le chaos pouvant porter atteinte à la sécurité publique.Le président de la République qui avait maintes fois rappelé son souci d’opérer les réformes promises au peuple algérien, semble avoir passé à la vitesse supérieure qu’il juge nécessaire pour changer la situation, reconnaissant que le rythme avec lequel il avance peut parfois dépasser certains départements ministériels qui prennent du temps pour s’adapter. Le président Tebboune avait cité, à cet égard, la Constitution qui a changé beaucoup de choses, à l’instar de la moralisation de la vie publique et la valorisation du rôle du mouvement associatif et de la jeunesse, soutenant que cette démarche avait permis au «train qui pendant 30 ans était à la dérive de revenir sur la bonne voie».Il avait réaffirmé également la détermination de l’Etat à poursuivre la lutte contre la corruption et à rejeter toutes les disparités entre les composantes du peuple, estimant que l’Algérie était au bord du gouffre et qu’il fallait régler la situation, raison pour laquelle il a décidé de commencer avec l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens.Dans ce contexte, il a réaffirmé son engagement à poursuivre l’augmentation des salaires des travailleurs et à prendre les mesures nécessaires, l’année prochaine, pour assurer une vie décente aux citoyens, tout en veillant à la régulation des prix, du taux d’inflation, et au renforcement de la production nationale
L’adoption d’une nouvelle loi organique sur l’information viendra colmater les brèches de l’ancien texte. Autrement que les règles de la déontologie et de l’éthique professionnelle sont désormais définies
Dans ce sens, l’ensemble des secteurs concernés ont été appelés à participer aux grandes réformes lancées par l’Etat pour la redynamisation de l’économie et la mise en place d’un nouveau modèle économique, à travers le renforcement de la protection de la production nationale et la contribution à l’amélioration du climat des affaires et à l’assainissement des domaines économique et commercial, en accompagnant la concrétisation d’une politique commerciale maîtrisée vis-à-vis de nos partenaires à même de servir les intérêts stratégiques de notre pays, de faciliter les exportations et d’investir les marchés extérieurs.En donnant récemment de nouvelles instructions aussi bien à ses membres qu’aux responsables au niveau local, le gouvernement aura prouvé toute l’importance accordée à la lutte contre la corruption et la bureaucratie, devenues au fil des années un véritable obstacle qui freine l’investissement et le développement à tous les niveaux. Comme partout dans le monde et à chaque 3 mai de chaque année depuis 1993, l’Algérie marque, aujourd’hui, la Journée internationale de la liberté de la presse. La célébration intervient dans un contexte marqué par des réformes profondes injectées dans un secteur « parent pauvre » pour le moins que l’on puisse dire. Mais, l’adoption d’une nouvelle loi organique sur l’information viendra colmater les brèches de l’ancien texte. Autrement que les règles de la déontologie et de l’éthique professionnelle sont désormais définies. Convaincu de la place et de l’importance de la communication dans le processus d’édification de l’Algérie, le président Tebboune, a fait de la liberté de la presse un « principe immuable » qu’il avait d’abord consacré dans la Constitution de 2020. Il a mis également l’accent sur la nécessité d’assurer la transparence du financement des médias, ainsi que le droit des professionnels de la presse d’accéder aux sources d’information dans le cadre du respect de la loi, du droit à la protection de l’indépendance des journalistes et du secret professionnel.En somme, l’organisation du secteur de la communication qui intervient dans le sillage de l’édification de l’Algérie nouvelle, passe par la promulgation d’un arsenal juridique à même d’ouvrir la voie aux professionnels et de les associer à une vision novatrice prônée par l’Etat et ce, par une rupture avec les pratiques qui régissaient auparavant la scène médiatique. L’objectif de ces réformes vise à définir le journaliste professionnel avec précision dans toutes les spécialités médiatiques, mais aussi moraliser la profession en consacrant les valeurs journalistiques universelles et la déontologie de la profession .À cet effet, la nouvelle loi sur l’information, récemment adoptée par les deux Chambres du parlement, s’inscrit dans le cadre de la concrétisation d’un des 54 engagements du président de la République. Le journaliste bénéficie désormais de plusieurs garanties, dont la protection juridique de ses œuvres et la préservation de son droit de ne pas diffuser toute information, article ou travail ayant subi des modifications substantielles sans son consentement. Son droit d’accès à l’information et la protection de ses sources sont également garantis, de même que son droit au secret professionnel, en faisant obligation aux organismes de faciliter son accès à l’information. Sur le plan structurel, la loi prévoit pour la presse écrite et électronique, l’instauration du régime déclaratif qui repose sur l’application simplifiée pour la création de médias (journal ou site), au lieu du régime d’octroi d’agréments et consacre en outre le droit du journaliste à la liberté d’expression et à l’accès et la recherche d’information.
T. M.