Célébration de la  journée internationale du Jazz,  (Alger): Le Sextet de jazz « Jean-Marie-Ecay » anime un concert dans une ambiance relevée

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Photo Conception L'Echo d'Algérie@

Le Sextet de jazz « Jean- Marie-Ecay » a animé mardi  soir à Alger, un concert dans une ambiance relevée, en célébration de la  journée internationale du Jazz, devant un public relativement nombreux.

Accueilli à l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaïh, « Jean-Marie-Ecay Sextet » a  choisi, à l’occasion de la 7e Journée internationale du Jazz, célébrée le  30 avril de chaque année, de rendre hommage au grand violoniste de jazz  Didier Lockwood, disparu le mois de février dernier. Dans une prestation époustouflante de maîtrise et de technique, Jean Marie  Ecay à la guitare a étalé avec ses musiciens, une dizaine de ses  compositions, conçues dans la magie des cadences irrégulières et la  richesse de la dissonance harmonique qui caractérise la musique jazz. Soutenu par Mika Lecoq aux claviers et au chant, Fifi Chayeb à la basse,  Damien Schmitt à la batterie (qui s’est déjà produit à Alger en janvier  dernier avec « DAM’NCO », sa propre formation), Eric Seva au saxophone et  Robin Antunes au violon, Jean Marie Ecay a embarqué l’assistance dans un  univers excellant de musicalité. Durant une heure et demie de temps, le sextet à rendu les pièces, « Zazpiak  Bat »(7/8), « Louisiana Color » (blues ternaire), « Saturne » (funk-jazz pour  saxophone), « Bras dessus, bras dessous » (pièce reprise par Claude Nougaro),  « I Got a Rythm », « Gemini Mode » (jazz contemporain pour violon), « Up the  Baou », (11/8 ternaire, empreint du 6/8 de la musique chaâbie), « Sambouka »  (jazz-reaggae-disco), « Beleharra » (5/4) et « Format »(4/4, conçu avec Didier  Lockwood). Dans une ambiance de grands soirs, les musiciens ont brillé de virtuosité,  se distinguant individuellement dans de remarquables solos, mettant en  valeur leur professionnalisme, à travers des envolées phrastiques de haute  facture, dans une orchestration aux sonorités de World-Music, marquée de  dextérité et de précision, à l’instar du guitariste-leader, Damien Schmitt,  Mika le coq ou encore Eric Seva. Après chaque figure d’improvisation, le public, invité chaque fois par  Jean Marie Ecay à battre la mesure, donnait du répondant, applaudissant  longtemps l’instrumentiste au solo, puis le sextet à l’issue de chaque  pièce.

Jean Marie Ecay, faisant plaisir au public algérois, a invité Kheireddine  M’Kachiche au violon et Nazim Bakour à la guitare, pour interpréter avec le  sextet, « Format », dernière pièce au programme, dans laquelle les musiciens  algériens ont fait montre de toute l’étendue de leurs talents respectifs,  inscrivant leurs inspirations du moment sur les partitions, aux exigences  aigües, du Sextet. Jean Marie Ecay a fait part au public de son « bonheur » de se produire à  Alger, « pour la première fois avec son orchestre », alors qu’il était déjà  venu « plusieurs fois », comme musicien soliste, notamment dans les  formations, du célèbre batteur Billy Cobham et du grand violoniste Didier  Lockwood. Né en 1962 dans les Pyrénées atlantiques (sud-ouest de la France), Jean  Marie Ecay, guitariste basco-français, a fait ses débuts en Espagne avec le  groupe « Itoïz », puis avec la Compagnie « Lubat », avant d’être sollicité par  de grands artistes, Didier Lockwood, Dee Dee Bridgewater et Claude Nougaro,  notamment. De 2006 à 2016, il a intégré le groupe de Billy Cobham, avant d’enchaîner  des prestations et des collaborations ponctuelles, en scène ou en studio,  avec des musiciens de renoms, à l’instar de Gino Vannelli, Eddy Gomez, Alex  Acuna ou Stanley Clarke. En 2015, il a participé à la tournée « Autour de la guitare » de Jean Félix  Lalanne, aux côtés de, entre autres grands musiciens, Larry Carlton et  Robben Ford. Jean Marie Ecay, compte actuellement à son actif quatre albums, dont  « Hamaïka », sorti en 2017, année où il a intégré le groupe du légendaire  violoniste français, Jean Luc Ponty. Le concert de jazz du Sextet « Jean- Marie-Ecay » a été organisé par  l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), en collaboration  avec l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaïh, sous l’égide du ministère de la  Culture.