Un organisme américain, spécialisé dans les sondages, estime à 86 % les chances des Verts de se qualifier au prochain Mondial que les USA, le Canada et le Mexique organisent conjointement en 2026.
Leurs chances augmenteront encore plus, s’ils parviennent à battre ce soir (22h), le Mozambique à Tizi-Ouzou, dans un match d’une grande importance pour la suite et dont l’enjeu est la première place du Groupe G. Avant ce choc, les deux équipes se partagent, en effet, le fauteuil de leader avec 12 points chacune. L’Algérie a certes une meilleure différence de buts, mais ce n’est guère suffisant pour une sélection qui aspire à dominer son groupe. Justement, l’occasion est propice, ce soir, pour prendre de l’avance sur son principal rival, ce qui lui balisera le chemin vers l’Amérique ! Le piège botswanais ayant été déjoué de fort belle manière, en dépit des conditions pénibles dans lesquelles s’est déroulée la rencontre, il s’agit à présent d’enfoncer le clou. Le succès ramené de Francistown a donné plus de certitudes à un groupe sans cesse renouvelé et dont les liens sont de plus en plus renforcés. C’est dans ce climat serein que l’équipe nationale s’apprête à affronter les Mambas dans un stade plein à craquer et entièrement acquis à sa cause. Les Verts devront néanmoins gérer la pression engendrée par ce genre de joutes, mais aussi se méfier d’un adversaire qui viendra jouer son va-tout à Tizi-Ouzou. « Nous portons sur nous l’espoir d’un peuple entier. Tout le Mozambique rêve de voir son équipe en Coupe du monde, nous ferons tout pour le réaliser », a déclaré le coach des Mambas Chiquinho Conde. Il est toutefois conscient de la tâche qui attend ses capés face à l’Algérie. « Nous savons que nous allons affronter l’Algérie, une équipe très forte, surtout lorsqu’elle joue chez elle. Mais nous ne partons pas vaincus d’avance. Nous allons à Tizi Ouzou pour gagner », clame-t-il. Il sait que ce match est un tournant décisif pour la qualification au Mondial. Petkovic, qui fêtera à l’occasion sa première année sur le banc de l’EN, reste de son côté lucide et pragmatique. En technicien avéré, il ne cède pas à l’euphorie ou au triomphalisme, en dépit d’un bilan remarquable à la tête de l’équipe nationale. Pour lui, le respect de l’adversaire, quelle que soit sa valeur, est primordial pour atteindre ces objectifs. « Chaque match dans cette poule est une finale pour nous, mais si à chaque fois les joueurs font leur possible pour gagner, je suis sûr qu’on ira en Coupe du Monde. Il suffit de respecter les adversaires », précise-t-il. Pour rappel, l’ancien sélectionneur de la Nati n’a perdu qu’un seul match officiel depuis sa venue en Algérie. Une défaite à domicile contre la Guinée (2 – 1), que l’on mettra sur le dos de l’apprentissage, car il venait juste d’arriver dans un milieu complètement nouveau pour lui, dans la mesure où il n’avait jamais exercé en Afrique auparavant. Depuis, il s’est vite adapté à son environnement et après douze mois de règne, il a pu dessiner les contours de son groupe. Son empreinte, comme sa science du jeu, sont incontestables. Il a toujours été fidèle à ses principes et à sa conception, comme à ses schémas tactiques à l’instar de son immuable 4 -3-2-1, victorieux contre le Botswana. Et comme on dit, on ne change pas une équipe qui gagne. A partir de là, on pense que Petkovic reconduira à un ou deux éléments près, le même onze ayant donné la réplique au Botswana il y a cinq jours. D’autant que Atal, longtemps incertain, semble avoir récupéré de sa blessure. En tout cas, il s’est entraîné normalement avec le reste du groupe. La paire Boudaoui – Zorgane ayant largement donné satisfaction à Francistown, sont bien partis pour sévir de nouveau au milieu de terrain. En attaque, le capitaine Mahrez est incontournable, malgré son manque d’impact actuel. Il sera associé aux deux fers de lance Amoura et Gouiri, véritables détonateurs et les nouvelles forces de frappe des Verts. Avec ses grands atouts, on espère un dénouement heureux pour l’équipe nationale qui la rapprocherait encore plus de son objectif principal cette année, la qualification au Mondial.
Ali Nezlioui






