Ce soir (17h00) à Blida, Algérie-Burkina Faso

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Les Verts à un point du bonheur

L’heure de vérité est arrivée pour la sélection nationale dont la mission, ce soir (17h) face au Burkina Faso, est de ne pas perdre. Il ne faut pas pour autant viser le match nul, car cela pourrait lui jouer un vilain tour.

La mésaventure du Portugal est tout fraîche pour ne pas tomber dans les mêmes travers. Pour rappel, ce dimanche, les Lusitaniens avaient également besoin d’un seul point à domicile devant la Serbie pour se qualifier au Mondial. Ils ont tenu le score tout au long de la partie avant de se faire surprendre à la dernière minute par un but assassin qui les oblige désormais à passer par la case des barrages, au mois de mars prochain, pour espérer voir le Qatar. L’Algérie n’aura même pas cette chance, car en cas de défaite, ce soir à Blida, Elle sera simplement éliminée. Ce n’est pas le scénario que l’on souhaite pour les Verts, d’autant qu’ils sont conscients de la mission qui les attend. La préparation psychologique est primordiale dans ce genre de rendez-vous déterminant pour la suite. Sur le papier, l’équipe nationale part largement favorite, elle a tous les atouts en main pour franchir ce tour. Il lui reste néanmoins à bien gérer la pression et à déjouer le piège burkinabé dont il faudra se méfier, car les Etalons n’ont plus rien à perdre. Ils croient toutefois à l’exploit, à l’image de leur entraîneur, Kamou Malo qui multiplie, ces derniers jours, les déclarations audacieuses pour probablement galvaniser sa troupe.

A son arrivée, hier à Alger, avec une forte délégation de 88 personnes, il n’a pas manqué d’ailleurs de souligner que son équipe possède des joueurs aussi forts que leurs homologues algériens. Une manière de mettre les deux sélection sur un pied d’égalité. On n’est pas forcé de le croire, mais il faut croire que le match ne sera pas une partie de plaisir pour Mahrez et ses coéquipiers. Loin s’en faut. Djamel Belmadi, pour sa part, a rappelé à ses joueurs l’importance de ce rendez-vous.

«Le match contre le Burkina Faso est vital pour se qualifier au match barrage du mois de mars prochain. C’est simple, j’ai dit aux joueurs que nous étions à trois matchs de la Coupe du Monde. Il faudra faire le nécessaire afin de rester toujours en course», dira-t-il en conférence de presse, animée hier au Centre technique national de Sidi Moussa (CTN). Par ailleurs, il a confié qu’il a déjà étudié le jeu de son adversaire du jour. «Oui, on a passé du temps à les voir jouer, mais seul le résultat nous dira si on les a bien étudiés». Justement  à la question de savoir avec quelle équipe compte-t-il affronter le Burkina Faso, ce soir? Evidemment, le coach, comme à son habitude, l’a éludée s’amusant à donner celle du Burkina Faso, tout en ajoutant néanmoins que l’entraîneur adverse sait que Mahrez sera aligné en attaque avec soit Bounedjah ou Slimani…Visiblement, la partie d’échecs a déjà commencé entre les deux techniciens. Dans un autre registre, Belmadi a précisé qu’il n’y a pas de comparaison à faire entre le Burkina Faso et le Niger, deux sélections au système de jeu complètement différent, selon lui. «Le Niger est une équipe qui  joue avec un bloc très bas, comptant généralement sur cinq défenseurs. Elle mise sur les contre-attaques pour surprendre l’adversaire. Ce n’est pas du tout la même philosophie de jeu que le Burkina Faso, dont la défense à quatre est plus classique. Aussi, les Burkinabés aiment faire sortir le ballon proprement de leur camp. Evidemment, les consignes tactiques changent. Chaque match a sa vérité, on doit s’adapter à toutes les situations. On a pris en considération toutes ces différences. On sait que le match de demain (ce soir ndlr), sera totalement différent des autres», analyse-t-il. Apparemment, rien n’a été laissé au hasard par le coach national qui semble aussi satisfait de l’état de la pelouse du stade Mustapha-Tchaker. «On s’est entraîné dimanche sur la pelouse et on l’a trouvé dans un bon état. Elle va nous permettre de mieux développer notre jeu, contrairement à la fois précédente», a-t-il noté. Il sera également content de retrouver le public. Ils seront, en effet, 14 000 supporters dans les travées du stade de Blida à donner de la voix  et à encourager les Verts.

Leur soutien ne sera pas de trop dans un match aussi important. Ils seront ravis de tenir leur rôle de 12e homme, après plus de deux ans d’absence.

Ali Nezlioui