Les cas des carcasses endommagées est isolé et leur nombre est très réduit par rapport au total des bêtes sacrifiées, a affirmé Abdelkader Bouazghi, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, ce mardi à Alger.
S’exprimant au sujet de la détérioration rapide de la viande enregistrée sur les carcasses de certaines bêtes sacrifiées à l’occasion de l’Aid El Adha, Abdelkader Bouazghi a indiqué que « le nombre de cas de viandes putréfiées n’a pas dépassé 500 cas sur les 4 millions de bêtes sacrifiées le jour de l’Aid à l’échelle nationale », relevant que les analyses vétérinaires se poursuivaient dans les wilayas ayant enregistré ces cas. S’exprimant lors d’une conférence de presse animée conjointement avec le ministre des Ressources en eau, M. Hocine Necib à l’issue d’une rencontre sur le développement des systèmes d’irrigation, M. Bouazghi a affirmé que « sur les 4 millions de bêtes sacrifiés cette année lors de la fête de l’Aid El Adha, 500 cas de putréfaction des viandes ont été signalés, ce qui signifie qu’il s’agit là de cas isolés». Ajoutant que les analyses au niveau des services vétérinaires se poursuivaient dans l’ensemble des wilayas ayant enregistré ces cas, dans le but « d’obtenir davantage d’informations, et déterminer ainsi les principales causes ayant conduit à la putréfaction de ces viandes ». Soulignant qu’aucun cas similaire n’a été signalé en dehors de la période du sacrifice, et que ce phénomène n’est observé qu’au lendemain de l’Aid El Adha. Ajoutant au sujet de ces cas de putréfaction que « les conditions d’égorgement et de refroidissement sont respectées tout au long de l’année », tandis que « ces conditions ne le sont pas lors de l’Aid El Adha, et c’est ce qui pourrait être à l’origine de ces cas ». En effet, de nombreuses voix imputent le bleuissement et la dégradation prématurée des carcasses à l’utilisation de produits pharmaceutiques de manière illégale dans le but de favoriser l’engraissement rapide des ovins et autres cheptels par des éleveurs mal intentionnés. Incriminant la «Dexaméthasone», une hormone ‘glucocorticoïde’ de synthèse. Normalement, utilisée pour ses effets anti-inflammatoires et immunosuppresseur. Elle est parfois illégalement utilisée avec d’autres produits dopants et anabolisants pour doper la croissance d’animaux d’élevage car elle permet une prise de poids plus rapide, mais au détriment des qualités organoleptiques de la viande. De telles pratiques sont encore régulièrement détectées dans le monde et également dans les pays industrialisés. Pour rappel, la Dexaméthasone, même utilisée à faible dose, généralement avec leClenbutérol et d’autres stéroïdes sexuels ou corticostéroïdes cause des anomalies (histologiques et morphologiques) du thymus des animaux d’élevage et ces anomalies sont faciles à détecter à l’inspection car elles sont assez importantes. L’observation du thymus sans analyse biochimique, permet même de détecter certains anabolisants. En attendant les résultats des analyses, M. Bouazghi a déclaré que « les causes de ces cas pourraient être dues aux conditions d’abattage et à la grande chaleur qui a caractérisé ces jours dans les quatre coins du pays, ainsi que les conditions de la préservation et de réfrigération ». Le ministre a aussi mis en avant les grand efforts consentis par les différents services vétérinaires au niveau national, surtout qu’ils ont été mobilisés à un mois de l’Aid El Adha pour contrôler le cheptel vendu au niveau des marchés, ainsi que durant la journée de l’Aïd afin de contrôler et vérifier les viandes.