L’Algérie abrite du 17 au 29 mai en cours à l’école supérieure de l’Infanterie « Djelloul Abidat » de Cherchell, l’exercice sur terrain de la Capacité régionale de l’Afrique du Nord (NARC), baptisé « Salam North Africa 3 » en vue de rehausser le degré de coordination entre les différentes composantes de la Capacité dans l’exécution de ses missions.
A cette occasion, le ministre Délégué auprès du ministre de la Défense nationale, Chef d’Etat-major de l’ANP, le Général d’Armée Saïd Chanegriha, a prononcé une allocution via visioconférence, dans laquelle il a souligné que cet exercice s’inscrit dans le cadre des engagements des Etats membres de ce mécanisme pour soutenir les instruments de paix et de sécurité continentales, mais aussi pour consolider les liens de coopération militaire régionale sous l’égide de l’Union africaine et atteindre les objectifs stratégiques de paix et de sécurité en Afrique, notamment en œuvrant à rendre notre continent plus stable et prospère. Il a ajouté dans le même sillage que « c’est l’objectif que poursuit mon pays l’Algérie, qui a l’honneur d’avoir été élue, une nouvelle fois, membre du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine », saisissant cette occasion pour leur transmettre « les salutations de Monsieur le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, qui accorde une importance majeure à l’activation des mécanismes africains de coopération, en particulier dans notre espace géographique commun en Afrique du Nord ». Récemment, les dirigeants africains ont félicité le président Abdelmadjid Tebboune, pour le succès exceptionnel obtenu par le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) sous sa présidence, ainsi que son « engagement indéfectible en faveur de la promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance sur le continent ». Exprimant leur « grande reconnaissance » pour la contribution volontaire au MAEP d’un montant d’un million de dollars, faite par le président de la République, les dirigeants africains ont félicité, une nouvelle fois, le président Abdelmadjid Tebboune pour cet engagement ferme visant à assurer la pleine appropriation du MAEP par les Etats membres. Le chef de l’Etat avait réaffirmé l’engagement de l’Algérie à activer et à renforcer le rôle du MAEP pour relever les différents défis, notamment la consécration de la suprématie de la loi, la lutte contre la corruption et la promotion de la justice sociale et des droits de l’Homme. Il avait indiqué que « l’Algérie, en tant qu’Etat fondateur de ce Mécanisme, s’engage à veiller à ce que son rôle soit activé pour relever les différents défis, notamment en ce qui concerne la consécration de la suprématie de la loi, la lutte contre la corruption et la promotion de la justice sociale et des droits de l’Homme ». « Ces défis nous imposent de travailler dans un esprit de solidarité et de responsabilité pour surmonter les difficultés qui limitent la capacité du MAEP à atteindre les nobles objectifs pour lesquels il a été créé », avait souligné le président de la République, ajoutant que « le MAEP traduit notre attachement au parcours de notre continent vers la promotion des principes de la bonne gouvernance et du développement durable ». Evoquant la situation financière critique à laquelle fait face ce mécanisme africain en raison du retard de certains Etats membres dans le paiement de leurs contributions, ce qui a affecté la mise en œuvre de ses programmes et activités, le président de la République a appelé les Etats membres à « remplir leurs obligations financières, en réglant les arriérés, ou en apportant des contributions volontaires en fonction des capacités de chaque pays ».
« Dans ce cadre, et partant de l’engagement de l’Algérie à soutenir le MAEP et à lui permettre de s’acquitter de ses missions, mon pays a décidé d’apporter une contribution volontaire d’un million de dollars pour soutenir le processus d’évaluation, en exécution des conclusions qui en découlent », a soutenu le président de la République. Et d’ajouter que ce sommet du MAEP comprend « des clauses essentielles », notamment l’examen du « rapport périodique sur la gouvernance en Afrique 2025, qui sera axé sur la gestion des ressources naturelles de l’Afrique », et l’examen d’un plan stratégique du mécanisme pour la période 2025-2028″. Il a également affirmé que « l’Algérie demeurera un partenaire actif dans le soutien de ce mécanisme et le renforcement de sa position au sein de l’Union africaine », appelant les Etats membres à « unir leurs efforts pour atteindre les objectifs communs ». Pour leur part, les membres du CPS de l’UA ont exprimé leur profonde gratitude au président Abdelmadjid Tebboune pour ses efforts, le qualifiant de pionnier de la lutte antiterroriste et de l’extrémisme violent en Afrique, pour sa conduite avisée des efforts de l’Union africaine et son soutien constant à ses démarches collectives. Ils ont, en outre, fait part de leur sincère considération à l’Algérie pour son engagement à lier les questions sécuritaires, de développement et les politiques fondées sur les droits de l’homme, dans la conduite des efforts africains de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique, tout en tenant compte de manière cohérente et intégrée, des différents aspects du développement et de la sécurité. Dans ce contexte difficile, ils ont considéré que l’Algérie, à travers son Président, constitue une voix de sagesse qui doit être écoutée avec attention et sans aprioris car à travers ses positions immuables, ses propositions mûries et ses actions diplomatiques reconnues, elle apporte une vision de neutralité et de détachement nécessaires à toute prise de décision efficace.
T. Benslimane






