Le nombre de policiers canadiens prenant part à des missions des Nations unies a atteint son plus bas niveau en plus d’une décennie, en dépit d’une promesse du gouvernement libéral de remédier à ce problème. Selon de nouvelles données de l’ONU, on comptait un total de 15 policiers canadiens en fonction dans des missions de maintien de la paix à la fin du
mois de novembre. Ils se trouvaient tous en Haïti. Il s’agit du plus petit nombre depuis au moins 2005, selon Walter Dorn, expert en maintien de la paix au Collège des Forces canadiennes à Toronto qui surveille cette statistique. La décroissance de la contribution canadienne se produit alors que de nombreuses missions de l’ONU ont besoin de centaines de policiers, dont la présence est considérée comme indispensable à la consolidation de la paix et à la stabilité à long terme des régions en crise. Cela inclut la mission de maintien de la paix au Mali, où le premier ministre Justin Trudeau s’est rendu samedi et où le Canada avait promis de déployer jusqu’à 20 policiers. Aucun n’a encore foulé le sol malien. La faible contribution du Canada va également à l’encontre de la promesse du gouvernement Trudeau, formulée en août 2016, de fournir jusqu’à 150 agents de police aux opérations de paix dans le monde. Il y avait 84 policiers canadiens en poste dans les missions de l’ONU au moment où cette promesse a été annoncée. Le Canada a déployé des policiers dans d’autres régions du monde, mais ils ne font pas partie de missions de l’ONU. On en trouve 17 en Ukraine, cinq en Irak et trois en Cisjordanie, selon Ottawa, qui inclut ces chiffres dans le décompte visant à démontrer le respect de son engagement. Pour Walter Dorn et d’autres observateurs, les libéraux ne respectent pas l’esprit de leur promesse initiale. Et même en incluant les missions qui ne sont pas chapeautées par l’ONU, le résultat demeure bien loin de l’engagement du gouvernement.






