CAN2019: 13 ans plus tard, l’Egypte de nouveau au carrefour du football  africain

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 Le verdict est tombé hier : l’Egypte s’est vu  attribuer l’organisation  de la 32e Coupe d’Afrique des nations CAN-2019  (15 juin – 13 juillet), en remplacement du Cameroun, recalé par la  Confédération africaine (CAF) en raison du retard accusé dans les travaux  des stades devant abriter le tournoi.

L’Egypte, qui avait déjà abrité le plus grand tournoi footballistique en  Afrique à quatre reprises  (1959, 1974, 1986 et 2006) a été préférée à  l’Afrique du sud, pays hôte en 1996 et 2013. La décision a été prise par l’instance continentale à l’issue de la  réunion de son Comité exécutif à Dakar (Sénégal), en marge de la cérémonie  des Glo CAF Awards prévue ce soir. La victoire des « Pharaons » est nette et  sans bavures : 16 voix contre une (1) pour l’Afrique du sud et une (1)  abstention. Le 30 novembre dernier, la CAF avait annoncé à Accra (Ghana) sa décision  de retirer l’organisation au Cameroun, après plus de dix heures de réunion  à huis clos de son Bureau exécutif.  « Aujourd’hui, face à tous les rapports que nous avons reçus et en  analysant les évolutions qui ont été faites, nous avons pris une décision  de retirer l’organisation de la CAN-2019 au Cameroun. Mais la CAF prend un  engagement de soutenir le Cameroun, de donner le temps au Cameroun pour  qu’il puisse bien préparer une CAN », avait dit le président de la CAF, le  Malgache Ahmad Ahmad. Dans la foulée de cette annonce attendue depuis des semaines, la CAF a  lancé un appel à candidatures pour trouver un nouveau pays-hôte. Le Maroc,  qui était fortement pressenti pour remplacer le Cameroun, a exprimé par la  suite son refus de déposer sa candidature. Deux pays se sont alors  officiellement positionnés : l’Egypte et l’Afrique du sud. Cette dernière a été recalée en dépit de ses compétences avérées dans le  domaine organisationnel, elle qui avait abrité les éditions 1996 et 2013  mais surtout la Coupe du monde 2010, l’unique disputée sur le continent. Selon plusieurs rapports de presse, le gouvernement sud-africain n’était  pas chaud à l’idée d’abriter la compétition pour des raisons purement  financières, contrairement à la fédération (SAFA) qui voulait organiser  l’évènement pour la troisième fois dans l’histoire du pays. La CAN-2019, qui se jouera pour la première fois en présence de 24  nations, est la quatrième phase finale de suite à changer de pays-hôte. La  CAN-2013 devait avoir lieu en Libye mais, pour des raisons sécuritaires,  avait été confiée finalement à une Afrique du sud censée abriter l’édition  2017. Le Maroc a ensuite refusé d’accueillir la CAN-2015, prétextant  l’épidémie du virus Ebola qui sévissait dans une partie du continent et la  Guinée équatoriale avait été appelée à la rescousse. Et la CAN-2017,  d’abord attribuée à l’Afrique du sud puis à la Libye, avait finalement eu  lieu au Gabon. L’Algérie est qualifiée pour la phase finale de la CAN-2019 avant une  journée de la fin de la campagne des éliminatoires. Les Verts sont en tête  du groupe D avec 10 points, devant le Bénin (7 pts), le Togo (5 pts) et la  Gambie (5 pts).

Ahmad Ahmad : « Travailler étroitement avec l’Egypte pour aller de l’avant »

Le président de Confédération africaine de  football (CAF) Ahmad Ahmad a assuré du soutien de son instance à l’Egypte,  qui s’est vu attribuer l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations  CAN-2019 (15 juin – 13 juillet), en remplacement du Cameroun. « Toutes les opérations sur les préparatifs vont commencer maintenant. La  CAF va travailler étroitement avec l’Egypte pour que l’on puisse aller de  l’avant. Nous savons les défis, nous savons les problèmes qui existent.  Nous pouvons demander le soutien de nos partenaires, dont en partie la  Fifa, ou d’autres pays pour nous aider à organiser cette CAN 2019 qui va se  dérouler pour la première fois en terre égyptienne « , à 24 pays, déclaré  Ahmad Ahmad, lors d’une conférence de presse organisée à Dakar (Sénégal) à  l’issue d’une réunion du comité exécutif, cité par le magazine Jeune  Afrique. L’Egypte, qui avait déjà abrité le plus grand tournoi footballistique en  Afrique à quatre reprises  (1959, 1974, 1986 et 2006) a été préférée à  l’Afrique du sud, pays hôte en 1996 et 2013. La victoire des « Pharaons » est  nette et sans bavures : 16 voix contre une (1) pour l’Afrique du sud et une  (1) abstention. La décision avait été passée au vote quelques minutes auparavant, après  avoir analysé la situation, écouté les deux candidats », précise le  président de la CAF. L’Egypte et l’Afrique du Sud étaient les deux seuls pays à s’être portés  candidats. Le Maroc, souvent cité comme un prétendant sérieux, n’avait  finalement pas fait acte de candidature.  Après le retrait de l’organisation au Cameroun, la CAF a procédé à un  décalage du calendrier, attribuant l’édition 2021 au Cameroun, l’édition  2023 à la Côte d’Ivoire. Lundi, la Guinée a indiqué qu’elle acceptait  d’organiser l’édition 2025.

Bessa N / Ag