Leur solidité défensive n’a pas suffi. Les Vertes n’ont pas réussi à accrocher une place dans le dernier carré de la Coupe d’Afrique des nations à cause notamment de leur manque d’efficacité.
Elles ont échoué en quarts de finale à l’issue de la fatidique séance des tirs au but au cours de laquelle leurs adversaires ghanéennes se sont montrées plus adroites. Les 120’ de la rencontre se sont soldées par un nul vierge confirmant l’invulnérabilité de l’arrière-garde algérienne qui n’a encaissé aucun but tout au long du tournoi, mais d’un autre côté, la sélection nationale n’en a inscrit qu’un seul. Insuffisant pour voir la demi-finale, mais elle n’est pas passée loin. Pour le coach, Farid Benstiti avait averti ses joueuses, la veille du match contre le Ghana. « En quart de finale, il faut savoir marquer des buts », a-t-il prévenu. Un discours qui visiblement n’a pas été entendu par sa troupe. Les Vertes ont néanmoins essayé sans toutefois trouver le chemin vers les buts adverses. A présent, on sait dans quel secteur elles doivent progresser pour pouvoir titiller les cadors africains. « On a à cœur de revenir plus fortes. Avec le temps, on essayera de faire encore mieux. Maintenant, je pense qu’il faut qu’on s’améliore offensivement pour mettre plus de buts. J’ai eu une occasion où je devais tirer mais je voulais être altruiste et faire la passe à Lina Boussaha. A un moment donné, il faut prendre ses responsabilités. Je pense que ça me servira de leçon pour la prochaine fois », a confié avec regret Ghoutia Kharchouni à l’issue de la rencontre dans des propos rapportés par le site lagazettedufennec.
Beaucoup regrettent l’absence de Naima Bouhani, blessée, dont l’expérience et l’efficacité ont cruellement manqué à l’équipe durant cette CAN. Peut-être que sa présence dans le groupe aurait fait la différence, mais ce sont des aléas du football avec lesquels il faut composer. Le coach national le sait pertinemment, lui qui aurait aimé perdre le match que sortir de la compétition à l’issue de la loterie des tirs au but. C’est frustrant pour lui et pour sa troupe. « Ce n’est jamais facile de ne pas gagner, surtout quand on va jusqu’aux penalties. Il y a plus de frustration, parfois on préfère perdre le match plutôt qu’aux tirs au but. »
Cela dit, il peut être fier du parcours de son équipe qui s’est qualifiée pour la première fois de son histoire au deuxième tour de la CAN, mais s’il avoue qu’il n’est pas complètement satisfait de la performance de son groupe.
« On ne peut pas être totalement satisfaits de cette CAN parce qu’on voulait aller plus loin. Mais on a affronté des équipes très fortes en Afrique et on a prouvé dans ce tournoi que nous avons une équipe qui va compter dans les années à venir. »
Justement, il faudra à présent se tourner vers l’avenir avec des joueuses qui vont grandir et s’améliorer au fil du temps. Elles ont le potentiel et le talent pour bousculer la hiérarchie et venir bientôt s’asseoir à la table des grandes nations du football féminin africain.
Ali Nezlioui






