CAN 2022: Le Cameroun va-t-il être contraint d’y renoncer ?

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L’équipe nationale, qui a programmé sa préparation pour la CAN à Doha (Qatar), du 27 décembre au 7 janvier, pourrait fort bien rester sur place pour disputer… la compétition africaine.

En effet, ces derniers jours l’on évoque avec insistance la délocalisation de la Coupe d’Afrique des nations prévue du 9 janvier au 6 février prochains. Faute de conditions suffisantes, le Cameroun pourrait se faire retirer l’organisation du tournoi africain au profit… du Qatar. C’est du moins ce que laisse entendre l’ancien footballeur et ancien membre de la Confédération africaine de football, Abdel Moneim Hussein. «La délégation, qui s’est rendue au Cameroun, a constaté que le comité d’organisation camerounais manquait de temps pour être prêt le jour J», a-t-il confié à la chaîne égyptienne Al-Hayah TV. A un mois du coup d’envoi, le Qatar serait, donc, la seule solution de repli, à moins que la CAF ne songe à annuler carrément la compétition, surtout avec l’apparition du variant Omicron. Ce qui n’est pas envisagé pour le moment. Les derniers rapports font état d’un retard colossal dans les travaux au Cameroun, ce qui a poussé la Fifa à y ouvrir un bureau «pour tenter de trouver des solutions». Mais tous les spécialistes se montrent pessimistes quant à  la capacité du pays hôte à être prêt le jour J. En tout cas, l’idée d’une délocalisation au Qatar prend de plus en plus de l’ampleur, d’autant que les responsables qataris ont toujours affiché leur disposition à accueillir la CAN. Ce serait une autre réussite pour eux après celle de la Coupe arabe des nations, dont la compétition se déroule actuellement comme sur des roulettes. Une organisation impeccable, des stades ultra modernes flambant neufs, tout y est réuni pour que la CAN soit une grande messe du football. Ce serait aussi une bonne répétition pour le Mondial 2022 que le Qatar doit abriter dans moins d’une année. C’est en tout cas le seul pays en mesure d’accueillir l’événement à sa date prévue. On ne pense pas qu’il y ait un pays africain pouvant suppléer le Cameroun en un laps de temps aussi restreint, sachant que le début de la CAN est prévu dans un mois exactement. Cela dit, on n’en est pas encore là. La CAF adopte pour le moment une posture de wait and see, en dépit de l’urgence de la situation. On en saura davantage certainement dans les jours à venir. Une chose est sûre, les officiels sont appelés à sortir de leur silence pour éclairer l’opinion publique. Pour le moment, les Africains sont dans l’expectative. Ils ne savent pas si la CAN va se dérouler ou pas. Est-ce qu’elle aura lieu au Cameroun ou ailleurs ? Autant d’interrogations auxquelles seuls les dirigeants de la CAF peuvent répondre. En attendant, c’est l’incertitude la plus totale qui plane sur le déroulement de la plus grande compétition africaine de football.

Ali Nezlioui