CAN-2022 au Cameroun: Motsepe envers et contre tous !

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Le président de la CAF, Patrice Motsepe, en visite au Cameroun, s’est montré rassurant, ce lundi, quant à la tenue de la CAN à sa date prévue, à savoir du 9 janvier au 6 février prochains. «Je vous donne rendez-vous le 9 janvier.»

Je serai là dès le 7 avec ma femme et mes enfants, parce que nous sommes tous Camerounais. Donc si je suis là à partir du 7, tout le monde doit être là le 7, pour le coup d’envoi de l’épreuve le 9», a-t-il déclaré dans des propos relayés par France24. Le président de la CAF ne pouvait pas être plus affirmatif concernant le déroulement de la Coupe d’Afrique des nations dans une vingtaine de jours. Mais la pression pour son annulation ou du moins son report est toujours d’actualité. A l’occasion du «sommet sur l’avenir du football», organisé, lundi, en ligne avec les 211 Fédérations nationales pour évoquer la réforme du calendrier international, le président de la Fifa, Gianni Infantino, a proposé son décalage à l’automne. «Si nous pouvons rationaliser le calendrier afin de garantir qu’une CAN puisse être jouée dans le cadre d’une fenêtre internationale plus longue à l’automne plutôt qu’en janvier et février, je pense que nous aurons déjà réalisé quelque chose d’assez important pour qu’il y ait moins de perturbations pour de nombreuses ligues qui ont des joueurs de nationalités africaines dans leurs compétitions», a-t-il suggéré. Il voudrait par ailleurs inverser le calendrier en organisant le Mondial tous les deux ans et la CAN tous les quatre ans. Il serait du coup favorable au report de la prochaine édition à 2023. Les raisons invoquées sont toujours les mêmes à savoir le retard dans la livraison des infrastructures censées abriter l’événement, la propagation du variant Omicron en Afrique australe et surtout la réticence des clubs européens, notamment anglais, à libérer leurs internationaux africains pour participer à la prochaine CAN. Les Camerounais ont pourtant présenté, ce jeudi, un protocole sanitaire très strict pour balayer les réserves des clubs européens. Le président de la CAF de son côté, subit des pressions de son homologue de la Fifa, Infantino, mais aussi, de certains membres influents au sein de sa Confédération, comme le Marocain Fawzi Lekjaâ et l’Égyptien, Abou Rida qui auraient voté en faveur du report de la compétition. «Nous pouvons organiser une compétition de football aussi qualitative que celle organisées en Europe et ailleurs dans le monde. Nous devons croire en nous, nous devons cesser d’être négatifs et sceptiques sur nos propres capacités. Parfois, nous sommes excessivement critiques vis-à-vis de nous-mêmes. Si nous-mêmes n’avons pas confiance en les Africains, qui aura confiance en eux ?», s’est interrogé le président de la CAF devant la presse camérounaise. Il faut rappeler que ce dimanche le comité exécutif de la CAF a tenu une réunion à Doha en présence du président de le Fifa à l’issue de laquelle aucune décision n’a été prise à propos de la tenue ou non de la CAN. C’est du moins ce que révélait le site français RMC sport. Aujourd’hui, on est définitivement fixé sur le sort de la CAN au Cameroun. «Le 9 janvier, je viendrai voir (le match d’ouverture) entre le Cameroun et le Burkina Faso», a tranché le président de la CAF après sa rencontre, mardi, avec le président du Cameroun, Paul Biya. Les Africains sont en tout cas ravis et soulagés de voir le patron de la CAF maintenir une position ferme, tenant tête aux Européens et à la Fifa pour faire valoir les droits des Africains à organiser leur compétition quand ils veulent et où ils veulent.

Ali Nezlioui