Campagne pour les législatives du 4 mai: Sécurité et stabilité, maitres-mots des partis politiques

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Photo AniaZiani@L'Echo d'Algéie
Plusieurs partis politiques engagés dans les législatives du 4 mai ont appelé les électeurs, au 2ème jour de la campagne électorale, à voter « en force » le jour du scrutin afin d’obtenir le « changement » tant souhaité, soulignant l’impératif de consolider la sécurité et la stabilité du pays.
C’est le cas notamment du secrétaire général du RND, Ahmed Ouyaha, qui a appelé hier lors d’un meeting populaire dans la wilaya de Souk Ahras, les électeurs à voter massivement pour la consolidation de la sécurité et de la stabilité du pays ainsi que pour l’unité de la Nation.
« La préservation de la sécurité et de la stabilité du pays ainsi que l’unité de la nation signifient pour le RND la défense de la Déclaration du 1er Novembre 1954 et de la Constitution, et soutenir le président de la République, Abdelaziz Bouteflika », a-t-il dit, ajoutant que cela signifie aussi soutenir l’Armée nationale populaire et les différents corps de sécurité.
M.Ouyahia a affirmé que le programme du RND propose également des solutions à même de créer une « transition économique indispensable », de conforter l’environnement nécessaire à l’accélération de la transition économique, de maintenir et adapter le rôle moteur de la dépense publique destinée à l’investissement.
Le programme du RND, dans son volet social, aspire notamment à la poursuite des réformes pédagogiques et sociales de l’Education nationale, l’amélioration du système de santé publique, l’amélioration de la politique d’accès au logement, la préservation et l’amélioration du pouvoir d’achat, une politique adaptée pour une meilleure insertion sociale des jeunes, et des mesures d’accompagnement de la promotion de la femme.
De son côté, le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a plaidé, lors d’un meeting populaire dans la wilaya de Mostaganem, pour aller voter en force le jour du scrutin afin de donner une dynamique au pays, créer le changement à tous les niveaux et, ainsi, acquérir la souveraineté. Il a exhorté les citoyens à ne pas écouter ceux qui appellent au boycott des élections « qui n’est pas en soi une solution pour sortir le pays de la crise économique dans laquelle il vit », selon lui.
Le programme du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) insiste, pour sa part, sur le changement, en appelant à une mobilisation citoyenne qui « peut changer la donne ». Cela devra se faire selon le RCD à travers une mobilisation de l’ensemble des potentialités socio-économiques du pays, un planning « rigoureux », des opérations « concrètes » et un « contrôle des états d’avancement à tous les niveaux ».
Au plan économique, pour le RCD, quelle que soit la stratégie à adopter, la relance de l’économie, « lourdement dépendante des hydrocarbures, passe par un décollage de l’industrie », un secteur qui ne contribue qu’à hauteur de 5% du PIB depuis les années 2000. Il s’agit, donc, d’une « réforme structurelle profonde » qui consiste à « mettre fin à l’instabilité du cadre juridique dans l’administration de l’économie et partant du secteur de l’industrie en confiant la politique industrielle à un panel d’experts pluridisciplinaires sous l’autorité politique directe du Premier ministre issu de la majorité parlementaire ». D’autres partis politiques ont dévoilé d’emblée leur programme électorale en entrant en force dans cette compétition à travers le traitement des questions sensibles comme celles sécuritaires, identitaires et des droits de l’homme.
Depuis la wilaya de Tipaza, le président du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), Abderezak Makri, a affirmé dimanche soir lors d’un meeting populaire à Koléa, que la décision de l’Alliance de participer aux législatives de 2017 visait à « protéger » le processus politique dans le pays, relevant que la participation aux élections était « un devoir national ». L’Alliance « a décidé de participer aux prochaines législatives pour sauver l’Algérie et protéger le processus politique contre les corrompus, les opportunistes et les individus impliqués dans des affaires de corruption », a précisé M. Makri, appelant à faire « barrage à ces personnes pour qu’elles ne puissent pas prendre le contrôle du parlement ». « Semer le désespoir parmi les jeunes pour les pousser au boycott est un effort vain », a-t-il soutenu, avant d’appeler les « Algériens qui sont au pouvoir à lutter contre les corrompus ».
 Le président du parti « El Karama », Mohamed Benhamou, a insisté lors d’un meeting populaire à Mahdia (Tiaret), sur l’édification d’un Etat fort exploitant les capacités de tous ses enfants, appelant à tirer les leçons des crises de l’Algérie et des sacrifices des martyrs de la glorieuse Révolution et de la décennie noire, et à œuvrer avec détermination pour préserver la stabilité et la sécurité qui constituent des « acquis pour le citoyen ». M.Benhamou a aussi appelé à voter massivement pour choisir ceux qui servent l’Algérie avec fidélité et abnégation, et à donner l’occasion à la classe intellectuelle à concourir au développement du pays.