Campagne électorale: Les candidats entament leur dernier virage pour convaincre les récalcitrants

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Photo L'Echo d’Algérie@

Les candidats engagés dans la course aux législatives du 4 mai entament le dernier virage dans leur campagne électorale et n’auront plus que quelques jours pour convaincre les électeurs et les faire rallier à leur cause. Cette ultime semaine de la campagne constitue une opportunité aux candidats qui axeront leurs efforts en direction d’une frange de la société qui reste encore indécise et récalcitrante envers le scrutin du 4 mai. Multipliant meetings et rencontres de proximité, les différentes formations politiques se sont efforcées d’inciter les Algériens à aller voter, en dépit du peu d’engouement des citoyens constaté lors des différents meetings animés par les leaders des partis qui ont sillonné le territoire national afin de convaincre les populations locales à s’exprimer lors du scrutin législatif, premier rendez-vous électoral après la révision de la Constitution de février 2016. Les leaders des partis prévoient d’animer près d’une trentaine de meetings populaires par jour, tout en intensifiant leur communication sur les réseaux sociaux pour souligner l’importance d’aller voter dans un contexte particulier marqué, notamment par une conjoncture économique difficile suite à la chute drastique des cours de pétrole. Des chefs de parti ont axé leurs interventions sur la jeunesse, en tant que force vive de la nation, les valeurs de citoyenneté et la nécessité d’un soutien constant aux investissements dans les secteurs porteurs et créateurs de richesse et d’emploi. C’est le cas, notamment du président de TAJ, Amar Ghoul, qui a affirmé que les élections doivent être l’occasion de redonner espoir aux jeunes et leur offrir une réelle perspective de changement et éviter qu’ils soient récupérés par ceux qui veulent nuire au pays. Il a déclaré, dans ce cadre, que la jeunesse algérienne attend des gestes et des actes concrets de la part de la classe politique pour reprendre espoir, d’être associée à la construction du pays, de décider, par elle même, de son avenir et, surtout, d’être mieux représentée au sein des instances élues du pays. Abondant dans le même sens, le président du Front El Moustakbal, Abdelaziz Belaïd, a appelé à associer les jeunes compétents à la gestion du pays, déplorant qu’actuellement, ce sont des cadres étrangers qui gèrent certains secteurs, alors que les compétences nationales émigrent à l’étranger. Le président du Front El Moustakbal a estimé que les jeunes Algériens ont les capacités nécessaires pour édifier un pays fort et lui permettre de retrouver sa place dans le concert des nations. De son côté, le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a exprimé l’engagement de son parti en faveur du maintien du soutien aux éleveurs de cheptels durant toute l’année. Ouyahia a considéré que les éleveurs ont été lésés, en début d’année, après l’arrêt du soutien qui leur était destiné, et devant reprendre seulement en mai prochain, s’interrogeant sur ce qui va advenir d’eux entre-temps. «L’Etat se doit d’assurer un soutien suffisant aux éleveurs et à leur cheptel durant toute l’année», a-t-il plaidé, prévenant que si «le tort causé aux éleveurs persiste, c’est la faillite qui les attend». Ouyahia, a, en outre, réitéré le soutien du RND au président de la République, après avoir assuré que son parti a son propre programme à travers lequel il veut insuffler une «dynamique supplémentaire» au développement national. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait affirmé lors de sa dernière visite qu’une large participation aux législatives du 4 mai «consolidera indéniablement notre patriotisme et renforcera la stabilité du pays». De son côté, le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale et chef d’étatmajor de l’Armée nationale populaire, a affirmé lors de sa visite à la 4e Région militaire de Ouargla que le scrutin du 4 mai était «hautement vital» pour l’Algérie et les Algériens, relevant que le devoir de citoyenneté exige des personnels militaires de «participer dans l’accomplissement de ce devoir national hors des casernes aux côtés de leurs concitoyens». Concernant le déroulement de la campagne électorale, le président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE), Abdelouahab Derbal, a indiqué que le nombre des dépassements enregistrés était «très limité» comparativement au nombre important des candidats. Selon les déclarations de Derbal, la campagne électorale se déroule de «manière satisfaisante et convenable» et les dépassements constatés concernent essentiellement l’utilisation des espaces réservés à l’affichage, la publicité commerciale sur les pages des journaux au profit des listes électorales ainsi que le tirage au sort des représentants des partis aux bureaux de votes. A propos des candidates «sans visages» sur les affiches électorales qui a suscité une vive polémique, le premier responsable de la HIISE a demandé aux partis politiques concernés de se conformer à la législation en vigueur et modifier leurs affiches. Pour sa part, l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) a relevé la «sérénité» qui caractérise la couverture médiatique de la campagne électorale pour les législatives, en faisant prévaloir «un respect mutuel et une concurrence loyale entre les candidats dans l’exercice de la pluralité et de la diversité politiques».