La 1e semaine de la campagne électorale pour les locales du 23 novembre prochain s’est écoulée à Djelfa dans une ambiance insipide, marquée par l’absence de meetings «tapageurs» des partis en lice et de leurs candidats, qui ont visiblement opté pour les rencontres de proximité avec les citoyens, mais surtout pour une présence remarquée sur la Toile.
Aussi, le constat est le même tant pour les permanences des partis que des listes des candidats indépendants, dont les sièges «respirent» le calme plat, à l’opposé de l’effervescence qui les caractérisait durant les rendez-vous électoraux précédents. Visiblement, la bataille électorale s’est déplacée sur la Toile où les candidats aux communales et aux assemblées de wilaya tentent de brasser large, en attirant les jeunes, considérés comme les premiers utilisateurs des réseaux sociaux. Certains autres candidats libres et partisans ont opté, quant à eux, pour les activités de proximité, durant lesquelles ils tentent de se rapprocher des citoyens, en soirées, notamment, leur présentant leurs programmes et promesses.
L’absence de meetings populaires à l’origine d’une ambiance terne
En effet, aucun président de parti connu sur la scène politique nationale n’a programmé, à ce jour, de meetings à Djelfa, accentuant ainsi un peu plus le sentiment d’inertie politique ambiante. Un sentiment qui fait que le citoyen ne se sent plus concerné par ce rendez-vous électoral, dont les partis sont les grands absents, une majorité ayant opté pour l’affichage de leur listes de candidats, sans plus. Pourtant, la présence des présidents des partis sur le terrain pour parler aux citoyens «est à la base même de la garantie de la crédibilité du processus électoral, et de la consécration du principe démocratique», comme assuré par le professeur en sciences politiques et relations internationales, Mihoubi Habib, de l’université ZianeAchour de Djelfa. Une lecture corroborée par des universitaires et militants locaux qui ont estimé que même si l’enjeu de ces locales n’est pas de la dimension de celui des élections législatives, il n’en demeure pas moins que la présence sur le terrain des présidents des partis confère une légitimité aux listes des candidats et, partant, va susciter la confiance des électeurs en eux. Parallèlement au défaut d’affichage à ce jour, un fait qui a fait dire à la population locale que des partis ont adopté une politique d’austérité en la matière, d’autres concurrents, une majorité du reste, a opté pour la Toile, réputée pour être plus économique, et de plus plus porteuse, car pouvant s’adresser aux citoyens à toute heure de la journée, estiment-ils.
Quelque 8966 candidats pour 677 sièges
Selon les chiffres fournis par la Direction de la réglementation et des affaires générales de la wilaya, quelque 8966 candidats sont en lice à Djelfa pour remporter 667 sièges, au titre des élections communales et de wilaya du 23 novembre prochain. Ce nombre de candidats représente 21 partis et deux alliances politiques en lice pour 630 sièges au niveau des assembles communales locales et 41 autres dans l’assemblée populaire de la wilaya. Le corps électoral à Djelfa compte 568 765 inscrits, dont 230 882 femmes, répartis sur 1284 bureaux de vote, dont 746 réservés à la gent féminine, leur encadrement étant assuré par près de 19 296 agents.