Les membres du Bureau fédéral ont tenu leur réunion mensuelle statutaire, mardi et mercredi. Deux jours au cours desquels ils ont «examiné de nombreux dossiers inscrits à l’ordre du jour». Mais que peut-on retenir à l’issue de ce rendez-vous ? Des recommandations encore des recommandations.
En fait, leurs réunions se suivent et se ressemblent. Une formalité expédiée sur un ton régalien et solennel et dans les règles de l’art. Celui de la tromperie et de la mystification. Rien de concret en somme. Mais que peut-on réellement attendre d’un BF dont la faible composante est décriée depuis longtemps. Ces conclaves ne riment absolument à rien, sinon à valider la médiocrité ambiante et encourager le paraitre pour se donner de l’importance, un rang et un statut que l’on ne mérite nullement. Mais il faut bien les organiser pour faire semblant qu’on travaille au bien de notre football. Un football qui a touché le fond sur tous les plans, organisationnel, technique, administratif et financier. Le hic est que les membres du Bureau fédéral et à leur tête le président Kheireddine Zetchi, en sont conscients, mais ils se mettent insidieusement au-dessus de la mêlée, comme s’ils n’étaient pas concernés par cette régression létale. C’est ainsi qu’ils ont enjoint le président de la Ligue nationale de football, Abdelkrim Medouar, d’organiser « un atelier avec un panel composé des grands clubs du championnat national afin d’examiner et d’analyser les raisons de l’élimination de nos représentants au niveau des compétitions continentales, ainsi que le départ des meilleurs de nos joueurs vers d’autres championnats ». Comme si on avait besoin d’un atelier pour en faire le constat ou pour en discuter. Les réunions du Bureau fédéral ne sont-elles pas justement le lieu adéquat et légitime pour en débattre ? Visiblement, les dirigeants de la FAF veulent noyer le poisson, tout en fuyant leurs responsabilités. C’est une manière aussi pour s’en laver les mains, alors que leur implication est complètement engagée dans ce marasme général. Ils sont partie prenante de la situation catastrophique que vit notre football local actuellement. Ils ne peuvent se dérober en pondant des communiqués stériles qui ne les dédouanent en aucune manière. C’est bien essayé, mais ils ne peuvent pas duper l’opinion sportive déjà exaspérée par tout ce qui se trame autour de la FAF et de la Ligue. Une gestion à l’emporte-pièce et des dirigeants venus pour régler des comptes ou leurs affaires, c’est selon. Ils sont complices de cette politique désastreuse et dévastatrice. Telle est la réalité des institutions censées se consacrer au développement et à la bonne marche de la discipline. En somme, on ne peut rien espérer d’une équipe qui a un fil à la patte et dont la marge de manœuvre est étroite et limitée. Elle est là pour expédier les affaires courantes d’une manière ou une autre. Toujours en attente des instructions des vrais commanditaires, ceux qui tirent les ficelles, derrière le téléphone rouge. Une réalité qui dure depuis que politique et sport sont indissociables.
Ali Nezlioui






