Le procureur général du Brésil, Rodrigo Janot, a laissé entendre samedi que d’autres accusations de corruption seraient sans doute formalisées contre le président Michel Temer dans les semaines à venir.
« Tant que j’aurai des munitions, je continuerai à faire feu », a-t-il dit à Sao Paulo lors d’une conférence consacrée au journalisme d’investigation. Son mandat de quatre ans prend fin le 17 septembre et jusqu’à cette date, a-t-il promis samedi, il entend faire usage de toutes ses prérogatives et « maintenir son propre rythme ». Le procureur Janot lundi dernier a accusé Michel Temer d’avoir accepté des pots-de-vin pour l’équivalent d’une dizaine de millions d’euros. Le chef de l’Etat lui a répondu le lendemain, qualifiant ces accusations de « fiction ». Il incombe désormais à la Chambre des députés d’autoriser ou non la Cour suprême du pays à juger le président Temer, arrivé au pouvoir après la chute de Dilma Rousseff il y a un peu plus d’un an. Son mandat expire normalement le 1er janvier 2019.