Bounedjah a rempilé à Al Sadd :  Pourquoi les joueurs algériens n’ont pas la cote en Europe ?

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 Excepté Riyad Mahrez qui évolue dans un top club en Europe, Manchester City en l’occurrence et un degré moindre Fawzi Ghoulam et Yacine Brahimi à Naples et au FC Porto respectivement, les joueurs algériens ne sont pas très demandés sur le marché des transferts, notamment par les grosses cylindrées du Vieux Continent.

Est-ce simplement une question de niveau ou existe-t-il d’autres raisons qui les empêchent de viser plus haut ? Certes, la valeur intrinsèque est un facteur déterminant. Si un joueur a des qualités exceptionnelles, ou se place au-dessus du lot, les plus grands équipes ne peuvent pas le rater, peu importe sa nationalité ou son origine. Mais ce genre de joueurs est assez rare sur le marché. On se les arrache, à l’instar des Messi, Ronaldo, Neymar, Mbappé ou encore Hazard. Leur cote dépasse tout entendement. Les joueurs algériens ne se placent pas dans cette hors- catégorie, mais certains d’entre eux peuvent en revanche être comparés à d’autres footballeurs surestimés qui jouent dans des clubs huppés. C’est à ce niveau qu’intervient le rôle des agents. Les plus influents d’entre eux, comme Jorge Mendez, ou Mino Raiola, pour ne citer que ces deux-là, parviennent à placer leurs « clients », grâce à leur influence et leur aura. Au moment où les joueurs algériens sont souvent représentés par des proches ou des managers sans aucun savoir-faire, ni compétence.L’exemple de Baghdad Bounedjah illustre parfaitement ce manque d’ambition et de persuasion. Voilà un joueur qui aurait pu prétendre à mieux  que de prolonger son contrat avec son club qatari d’Al Sadd. Il aurait mérité de franchir un cap et d’aller monnayer son talent dans un championnat plus huppé. D’autant que l’international algérien a réalisé une année exceptionnelle en inscrivant le nombre ahurissant de 58 buts, en étant au passage le meilleur buteur de la Ligue des champions asiatique. Avec son palmarès, un autre joueur avec un agent plus audacieux aurait facilement trouvé preneur en Europe. Pas Bounedjah qui se contentera finalement d’un contrat lucratif au détriment de sa carrière sportive. A 27 ans, il était temps pour Bounedjah d’aller voir ailleurs, ce dont il est capable à un niveau supérieur. Il faut dire aussi que le joueur algérien traine, souvent à tort d’ailleurs, une mauvaise réputation. Ce qui ne l’aide pas franchement par rapport à la concurrence. Des préjugés rédhibitoires auxquels il est souvent confronté. Mais personne ne fait rien pour changer les choses. Du coup, nos capés sont condamnés à rester des gagne-petit, alors qu’ils méritent mieux.Durant ce mercato d’hiver, Beaucoup d’entre eux veulent changer d’air. Mais ils ont du mal à trouver preneur. Brahimi, pourtant en fin de contrat avec Porto, mais on ne se bouscule pas pour le recruter. Slimani a complètement échoué en Turquie, on se demande où il peut rebondir. C’est le cas aussi de son coéquipier Benzia. Quant à Feghouli, on le voit mal quitter la Turquie en ce moment. M’Bolhi malgré ses grandes qualités n’a pas trouvé mieux que le championnat saoudien. Les internationaux algériens sont-ils à ce point honnis ?

Ali Nezlioui