Boukadoum à la Chaîne France 24 : «L’Algérie a toujours plaidé pour une résolution du problème de la légitimité des dirigeants libyens»

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Les recommandations issues des réunions des membres du Forum de dialogue politique inter-libyen, portant sur la formation d’une autorité exécutive et la tenue d’élections parlementaires et présidentielle, ont été évoquées et soulignées depuis bien longtemps par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a expliqué le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum.

Dans une déclaration à la Chaîne France 24, M. Boukadoum a indiqué que «le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait mis l’accent, depuis le début, sur la nécessité de résoudre la problématique de la légitimité des dirigeants en Libye et tenir des élections générales», précisant que «ce sont les mêmes recommandations qui ont sanctionné les travaux des membres du Forum de dialogue politique inter-libyen (tenus en novembre à Genève NDLR), qui ont convenu de la tenue d’élections générales, le 24 décembre 2021». «En fait, les orientations qu’avait données, depuis bien longtemps, le président de la République aux parties libyennes, ont été bel et bien adoptées au final», a ajouté M. Boukadoum. «Une visite des membres de la nouvelle autorité exécutive en Libye est prévue en Algérie», a fait savoir M. Boukadoum, rappelant s’être entretenu «par téléphone avec le Premier ministre de l’Autorité exécutive intérimaire libyenne, Abdelhamid Dbeibah, le vice-président du Conseil présidentiel libyen, Moussa Al-Kouni, et le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed El-Menfi, en vue d’une prochaine visite en Algérie». Pour rappel, les belligérants libyens avaient réussi, début février dans le cadre du Forum de dialogue politique tenu à Genève sous les auspices des Nations unies, à choisir une nouvelle Autorité exécutive (gouvernement) qui se chargera de diriger le pays jusqu’aux prochaines élections. Concernant la situation au Mali, M. Boukadoum a affirmé que l’Algérie avait initié plusieurs démarches pour accompagner le peuple malien dans la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger. Le Comité de suivi de la mise en œuvre de l’accord s’est récemment réuni à Kidal (nord du Mali), sous l’égide des autorités maliennes, des années après la signature par les parties libyennes de ce document, a-t-il ajouté précisant qu’«il s’agit d’un nouveau pas d’une extrême importance», en ce sens qu’il permet d’impulser la mise en œuvre des clauses de l’accord. «L’Algérie suit de plus près les derniers développements au Mali», a souligné le chef de la diplomatie algérienne, ajoutant que «son rôle consiste, sur instructions du président de la République, en le rétablissement de la confiance entre les parties signataires de l’accord, ce qui est tout aussi important pour la sécurité de l’Algérie. L’occasion était pour le ministre de rappeler l’attaque terroriste ayant ciblé le consulat d’Algérie à Gao, dans le nord du Mali, laquelle a coûté la vie au consul général et au  vice-consul. Il est à noter que la réunion du Comité de suivi de la mise en œuvre de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, qui s’est tenue pour la première fois dans la ville de Kidal, dans le nord du Mali, a été saluée par toutes les parties concernées, y compris les Nations unies, qui ont estimé que cette réunion historique constituait un «nouveau départ ayant contribué au renforcement de la confiance» entre les parties signataires de l’accord, à même de faire avancer la mise en œuvre de ses clauses de manière à rétablir la paix dans le nord du pays.

  1. I.N/Ag.