Béjaïa: Le parcours de Mouloud Mammeri ouvre «Le mois de l’histoire»

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Le parcours de l’écrivain, anthropologue et linguiste, Mouloud Mammeri (1917-1989) et sa contribution à l’éveil de la conscience nationale pour la libération du pays du joug colonial a ouvert samedi à Béjaïa.

«Le mois de l’histoire», organisé pour cette première édition autour du thème générique de «l’intellectuel au service de la révolution». Lors d’une conférence-débat consacrée à Mouloud Mammeri, organisée à la maison de la culture, l’écrivain Mohamed Lakhdar Maougal, auteur du livre La colonisation n’est pas une civilisation, a mis en valeur tout le combat mené par l’auteur de La Colline oubliée pour dénoncer de façon «précoce», le colonialisme en tant que «système de domination, et son inaptitude à générer des bienfaits sous quelques latitudes que ce soit», a-t-il dit. «Dès 1940, Mouloud Mammeri a exploité toutes les tribunes qui lui étaient offertes pour dénoncer le colonialisme en tant que tel, autrement dit, un système d’exploitation inique et ségrégationniste», a souligné l’intervenant. Il a évoqué, à ce propos, une conférence à Paris ou Mammeri a posé, «sans ambages», la question de l’indépendance de l’Algérie, qu’il a «réussi à incruster dans un texte consacré à l’émir Abdelkader et à la profondeur de la civilisation Algérienne». Le mois de l’histoire, organisé par la Direction de la culture et des arts, se veut une occasion, à travers un panel de figures intellectuelles, de restituer l’engagement des intellectuels algériens durant la Guerre de libération nationale contre l’occupant français, et leur contribution à la victoire finale, l’indépendance de l’Algérie. Ainsi, chaque samedi jusqu’au 18 mars prochain, des conférences, des films, et des documentaires seront présentés pour vivifier la mémoire et illustrer les sacrifices consentis à tous les niveaux pour la libération du pays.

Saïd H.