Les prochaines élections locales, prévues le 23 novembre, constituent un jalon supplémentaire dans le renforcement de l’édifice démocratique et une occasion de réaliser à nouveau une «représentation juste» de la femme, a souligné, hier,le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui.
Dans une intervention lors d’un séminaire consacré au thème de la participation politique des femmes aux Assemblées élues locales, organisé par son département ministériel en partenariat avec ONU-femmes, Bedoui a relevé que ce rendez-vous électoral constitue aussi une occasion pour «valoriser les acquis et l’expérience de l’élue locale». Il a ajouté, à ce propos, que celle-ci «a réussi à briser les stéréotypes en laissant une bonne impression aux citoyens par son intérêt porté sur les réalités quotidiennes en sa qualité de membre de l’assemblée populaire communale ou de wilaya ou de présidente d’une des commissions permanentes des assemblées» et ce, a-t-il dit, «grâce à ses convictions et son investissement dans le travail sur le terrain, ainsi qu’à son militantisme dans une démarche silencieuse». Le ministre a rappelé, en outre, que la consé- cration des droits de la femme, notamment par la révision constitutionnelle de 2016, «n’aurait pu voir le jour sans le ferme engagement du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui réaffirme à chaque occasion l’impératif de la sauvegarde de cet acquis». Le domaine relatif au leadership et à la politique a été également consacré «avec force» par le Président Bouteflika, au sein de laquelle la femme est entrée dans le domaine politique par «la voie la plus honorable en accédant à des postes importants au sein de l’Etat», a-t-il ajouté. Par la même occasion, Bedoui a salué les élues femmes qui «ont contribué et veillé à l’intérêt de la nation et du citoyen en assurant l’effectivité du système des quotas» et a annoncé l’institution d’un prix de distinction intitulé: «Le prix annuel de l’élue de l’année», attribué chaque année à l’élue locale qui réalisera le meilleur projet de proximité. Ce prix s’inscrit dans la perspective de «mobiliser l’énergie et la créativité des élues des assemblées locales, leurs compétences et leurs visions au service des projets de proximité», a-t-il précisé. En prévision des élections locales du 23 novembre, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire a invité les électrices à «exercer leur devoir le jour du vote et les candidates à faire preuve d’abnégation dans leur travail et leurs ambitions». Bedoui avait relevé que ces élections constituaient également un nouveau jalon dans l’édifice démocratique institutionnel à la lumière des mutations substantielles adoptés par la nouvelle Constitution. Il avait également mis l’accent sur l’impératif pour les APC élues d’assumer leur entière responsabilité et d’interagir efficacement avec la conjoncture actuelle en prenant conscience de leur rôle dans le processus de développement et elles doivent également œuvrer à améliorer le cadre de vie du citoyen et a attirer les investissements productifs» les mieux adaptés aux territoires. C’est dans ce cadre qu’une loi sur la fiscalité des collectivités locales sera élaborée et fera «office d’un cadre légal efficace» pour la réalisation de la décentralisation fiscale, afin doter les collectivités locales d’un dispositif juridique régissant la fiscalité dans l’objectif de booster le développement local. Au vu de l’importance de ce rendez-vous électoral, Bedoui s’est adressé aux walis et walis délégués en disant : «Vous êtes appelés à réunir, dans les prochains jours, toutes les conditions favorables pour garantir le respect de la volonté du peuple et permettre aux citoyens d’exprimer leurs choix en toute liberté lors des prochaines élections locales». «Tout un chacun doit redoubler d’efforts pour faire réussir cet important rendez-vous démocratique et à nous de vous apporter soutien et accompagnement», avait-il souligné. Les locales arrivent, rappelle-t-on après un premier test pour la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE), le 4 mai passé lors des législatives. Un test qualifié de «réussi» par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales et des observateurs. Ainsi, la HIISE aura à consolider son rôle dans la surveillance des élections le 23 novembre prochain après un «premier exercice jugé de démocratique» suite à la révision constitutionnelle de 2016, initiée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et qui a consolidé le processus démocratique en offrant des garanties sans précédent quant à la probité et la transparence des élections, selon Bedoui. Les nouvelles dispositions contenues dans la révision constitutionnelle de 2016 ont permis de revoir les dispositions de la loi organique relative au régime électoral de façon à assurer la probité et la transparence des opérations électorales, l’institution de la HIISE depuis la convocation de corps électoral jusqu’à la proclamation des résultats. La deuxième garantie consiste en la nouvelle loi relative au régime électoral qui permet, notamment, aux représentants des candidats d’exercer leur droit de contrôle des opérations de vote à toutes les étapes et d’enregistrer leurs contestations et recours dans les procès-verbaux de dépouillement des bulletins de vote. La HIISE bénéficie de larges prérogatives pour veiller au déroulement légal de l’opération de dépouillement et au droit des candidats d’inscrire au procès-verbal de dépouillement toute contestation ainsi que leur droit d’obtenir une copie du PV de dépouillement. Le ministre de l’Intérieur, avait affirmé que la Constitution était le meilleur garant de l’intégrité des échéances électorales prévues en 2017. Il avait précisé aussi que la HIISE était permanente et indépendante et n’a aucun rapport avec l’administration, assurant que le rôle de son ministère consiste, conformément aux directives du président de la République, à mettre à la disposition de cette instance tous les moyens nécessaires lui permettant d’accomplir sa mission».