La crise financière induite par la dégringolade des cours pétroliers a amené le pays à prendre les décisions qu’il faut. D’entre elles figure le financement non conventionnel, décidé afin de préserver la dynamique des investissements publics.
Le financement devrait permettre aussi le «paiement des dettes des entreprises publiques en faisant injecter quelque 1.000 milliards de dinars dans le réseau bancaire». Le président de l’Association des Banques et Etablissements financiers (ABEF), Boualem Djebbar, a indiqué que «l’entrée en vigueur du financement non conventionnel, à la fin 2017, permettra d’injecter de la liquidité pour les programmes d’équipement ce qui améliorera par conséquent la liquidité bancaire et permettra le maintien de la croissance des crédits à l’économie». Il rappelle que les crédits bancaires accordés à l’économie devraient enregistrer une croissance annuelle supérieure à 10 % en 2017 après une croissance de 7% affichée au 1er semestre. Selon la Banque d’Algérie, «les crédits avaient progressé de 15,3% en 2016 et de 16,6% en 2015». «5% des crédits bancaires accordés à l’économie sont des crédits à long/moyen terme destinés à financer les investissements», explique-t-on de même source. En dépit de la diminution des ressources des banques, en raison des déficits des paiements extérieurs, les crédits à l’économie ont poursuivi leur progression au 1er semestre 2017 au rythme de «7% contre 6,4 % au 1er semestre de 2016 et 2,2% au second». Ce rythme d’expansion des cré- dits, indique-t-on «a nécessité le recours de plusieurs banques au refinancement auprès de la Banque d’Algérie au cours du second semestre de 2017». La part des crédits accordés au secteur public est passée de près de «50% à fin 2016 à 49,2% à fin juin 2017». La part des crédits accordés au secteur privé est quant à elle passée de «50% à 50,78% dont 7,04% aux ménages». A la fin 2016, l’encours des «crédits bancaires avait atteint 8.000 milliards de dinars». Précédemment le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah avait indiqué que «les indicateurs économiques internes et externes prouvent que l’Algérie se porte bien et qu’elle avance dans la bonne direction». «L’Algérie, en dépit de ce qui se dit ici et là, se porte bien et les indicateurs économiques internes et externes sont là pour le confirmer et les nombreuses analyses d’institutions financières internationales attestent ce constat et disent que l’Algérie avance dans la bonne direction», avait-il dit à ce propos.