Le taux de réussite aux examens du baccalauréat de la session 2018 est de 55,88%, a annoncé mercredi la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit, sur ses pages Facebook et Twitter.
La filière des mathématiques vient en tête avec un taux de réussite de 78,61%, elle est suivie des sciences expérimentales (59,40%), des langues étrangères (56,06%), lettres et philosophie (48,63%). La filière gestion économie ferme la marche avec seulement 47,18 % d’admis. Les filles réussissent plus que les garçons. Dans une intervention à la Radio Chaîne III, Nouria Benghebrit a souligné que le taux de réussite des filles dépasse largement celui des garçons avec respectivement 65,29% et 34.71 %. Autre confirmation : les écoles privées sont en progression, puisque «le taux de réussite cette année est supérieur à celui du public», a noté la ministre. Le président de l’Association des parents d’élèves, Khaled Ahmed, s’est dit «très satisfait» du résultat. «L’année scolaire n’a pas été facile pour les élèves. Ces derniers ont été fortement perturbés par les grèves des enseignants», a-t-il déclaré. Il a reconnu que les sujets du bac étaient abordables pour l’ensemble des filières. Khaled Ahmed a fait savoir qu’il n’est pas surpris par les résultats de la filière mathématiques. «Des efforts considérables ont été consentis ces dernières années pour promouvoir ce type d’enseignement. Nous disposons d’un lycée spécial où les meilleurs encadreurs prenaient en charge les élèves», a-t-il dit. Et de poursuivre que la participation de nos élèves aux olympiades des mathématiques a permis à ces derniers de s’imprégner des avancées que connaît la filière. Pour le coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriem, c’est un taux «acceptable et logique», résultat de «la qualité et du niveau des sujets». «Ils étaient d’un niveau moyen et à la portée de tous», a-t-il souligné. Il a estimé que la progression des écoles privées n’est pas due au hasard. «Les conditions d’enseignement au niveau de ces établissements sont excellentes. Les écoles publiques souffrent de surcharge des classes et souvent sans encadrement pédagogique suffisant», a-t-il argué. Pour ce qui est de la performance des élèves de la filière mathématiques, Meriane a soutenu que c’est le résultat d’une orientation étudiée et réfléchie des élèves. «Il faut savoir que ce sont ceux ayant obtenu les meilleures moyennes durant l’année scolaire et à l’examen du BEM qui sont orientés vers la filière mathématiques», a-t-il précisé. De son côté, le secrétaire général du Syndicat des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), Boualem Amoura, a affirmé que les chiffres ne sont pas «importants». «Ce qui nous intéresse, c’est la mise en place d’une école de qualité», expliquera notre interlocuteur. Concernant le taux enregistré par la filière mathématique, il a indiqué qu’il s’explique par les sujets faciles proposés et le programme suivi. «Nous n’avons pas le même contenu que celui des années précédentes. Celui de cette année est souple et les sujets du bac étaient d’une apparente facilité», dira-t-il. Au sujet des résultats des écoles privées, Amoura a affirmé que le départ massif des enseignants à la retraite influera, pour des années, sur la performance des écoles publiques. Et de souligner que les établissements privés n’ont pas été perturbés par la grève des enseignants qui a sérieusement pénalisé l’école publique. La ministre avait annoncé mardi que les résultats peuvent être consultés jeudi à partir de 20h00 sur le site de l’Office national des examens et des concours (ONEC): https://bac.onec.dz, au niveau des établissements scolaires ou par SMS en composant le *567#, a précisé la ministre. Il est à rappeler que le nombre global d’élèves qui ont passé l’examen du baccalauréat était de 709.448, dont 40% de candidats libres. Le taux global de réussite de l’année 2017, était de 56,07%, en hausse par rapport à 2016 où il était de 49,79%.
A.H.