Plus de 700 000 candidats sont attendus ce matin à l’examen du baccalauréat dans 2 518 centres d’examen où des mesures ont été prises pour éviter toute fuite des sujets.
Des mesures nécessaires ont été prises pour sécuriser l’opération à travers «un protocole extrêmement long et très pointu qui sera mis en œuvre au niveau local avec la contribution des services de sécurité», selon Benghebrit. Elle a précisé que la sécurisation de cet examen a commencé au niveau de l’Office national des examens et concours (ONEC) qui a bénéficié cette année d’«une remise à niveau» grâce aux moyens financiers consentis par les pouvoirs publics. Parmi les mesures visant à sécuriser le déroulement de l’examen figurent aussi l’interdiction des téléphones portables, des outils numériques, des écouteurs, des antisèches, etc. Et pour plus de sécurité et pour éviter de reproduire le scénario de l’année dernière, des brouilleurs d’onde, des vidéosurveillances et des détecteurs de métaux sont prévus dans les différents centre d’examen. La ministre de l’Education nationale avait rassuré que les mêmes procédures en vigueur seront appliquées lors de cette session avec la possibilité de choisir entre deux sujets dans chaque matière, précisant que les candidats bénéficieront, s’agissant de la durée des épreuves, de 30 minutes supplémentaires. Les «retards ne sont pas admis» le jour de l’examen, a prévenu par ailleurs la ministre qui a ajouté que les portables et tout autre moyen de communication devront être déposés à l’entrée du centre dans une salle aménagée à cet effet. Benghebrit a appelé les candidats à «rejoindre les salles d’examen une demiheure avant le début des épreuves», rappelant que tout retard après 09h00 «privera le candidat de poursuivre l’examen». La ministre a fait savoir que des affiches interdisant l’utilisation des appareils de fraude (portables, oreillettes, Bluetooth et autres) seront installées au niveau des centres d’examen. Lors du bac 2016, plus de 1000 candidats avaient été exclus des salles d’examen pour y être entrés avec des téléphones portables. Les épreuves de l’année dernière ont vu aussi l’arrestation de dizaines de cadres, d’enseignants et de responsables de centres d’examen, soupçonnés d’avoir fuité les sujets. Certains sujets, notamment ceux des sciences naturelles, d’histoire-géographie, de langue française et de sciences islamiques ont été diffusés sur Facebook bien avant la distribution officielle des copies dans les salles d’examen, jetant le discrédit sur des examens que la ministre voulait pourtant crédibles et équitables entre tous les candidats. Les statistiques du ministère de l’Education nationale indiquent que le total des candidats concernés par la session de 2017 est de 761 701, en baisse de 56 817 comparativement à la session de 2016 qui a vu la participation de 818 518 élèves. Sur le total inscrit, 491 298 sont des candidats scolarisés et 270 403 postulent en candidats libres, ce qui représente 35,50 % du nombre global alors que le nombre de filles inscrites à ces épreuves représente 54,71%.
Gendarmerie, DGSN et Protection civile mobilisées
Un plan de sécurité spécial pour cet examen a été élaboré par la Gendarmerie nationale qui a mobilisé des moyens humains et matériels pour le bon déroulement de cette session. Les centres d’impression des sujets des épreuves sont ainsi sécurisés et les brigades de la sécurité routière de la Gendarmerie nationale renforcées au niveau des différentes routes nationales, communales et de wilaya, notamment celles débouchant sur les zones urbaines avant et pendant le déroulement des examens. Dans le même cadre, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a mis en place un dispositif de sécurité à l’occasion de cet examen et dont la mise à exécution est confiée à des brigades au niveau des sûretés des 48 wilayas. Ce dispositif repose sur la mobilisation des services de la police pour sécuriser les centres d’examen dans les régions urbaines à travers l’ensemble du territoire national et comporte des mesures sécuritaires pragmatiques visant à garantir la fluidité routière et faciliter le trafic au niveau des grands axes menant vers les centres d’examen, outre les équipes de sécurité spécialisées chargées de l’escorte et la sécurisation des sujets et des copies vers les centres de correction. De son côté, la Protection civile est mobilisée pour la circonstance avec ses services techniques de prévention qui ont effectué des visites au niveau de l’ensemble des établissements scolaires désignés pour accueillir les examens afin de veiller à la conformité des normes de sécurité et garantir la protection des utilisateurs.
Plus de 3700 détenus aux épreuves du baccalauréat
3710 détenus se présentent dès dimanche aux épreuves du baccalauréat 2017 au niveau de 42 établissements pénitentiaires agréés par le ministère de l’Education nationale comme des centres d’examens officiels, a annoncé hier le ministère de la Justice dans un communiqué. «L’examen se déroule sous la supervision de l’Office national des examens et concours (ONEC) et l’encadrement des personnels du secteur de l’éducation nationale conformément aux dispositions de la Convention conclue entre les ministères de la Justice et de l’Education nationale», ajoute le communiqué. Le ministère de la Justice précise que les candidats au baccalauréat et au BEM ont bénéficié de séances de préparation psychologique et de conseils et orientations pendant les révisions par des psychologues relevant du secteur pénitentiaire. Durant l’année scolaire 2016/2017, quelque 42 433 inscrits ont été recensés pour ce qui est de l’enseignement général dont 34 037 inscrits à l’enseignement à distance, 1150 aux études universitaires, 7246 en classes d’alphabétisation et enfin, 7680 candidats au Brevet d’enseignement moyen (BEM). Par ailleurs, le nombre d’inscrits au titre de la même année dans les filières de formation professionnelle et artisanale s’élève à 39 380 y compr