L’arrivée sur le marché des produits agricoles de saison n’est pas étrangère à cette baisse sensible des prix des fruits et légumes.
Dans les marchés de Blida, qui concentre les produits des quatre marchés de gros de la région centre (Attatba, Boufarik, Bougara et Les Eucalyptus), les ménagères ont en effet constaté une décrue significative des prix, notamment de la tomate (50-60 DA/kg), dont la tomate industrielle, revendue en moyenne entre 30 et 35 DA/kg. Les poivrons sont à 100 DA/kg alors que les carottes, navet et aubergine sont à moins de 70 DA/kg. La baisse la plus significative est celle des haricots blancs, vendus parfois à moins de 200 DA/kg, alors qu’en moyenne, leur prix ne descend pas au delà des 250 DA/kg. Au mois de ramadhan dernier, les haricots blancs s’étaient vendus à plus de 300 DA/kg. Même tendance baissière pour les autres types de haricots, dont celui dit ‘’grini », une variété de haricots rouge et blanc, vendue entre 150 et 180 DA/kg, alors que le haricot vert est cédé aux alentours des 120 DA/kg. La pomme de terre reste, quant à elle, scotchée autour des 40-50 DA le kg, mais le consommateur a le choix entre plusieurs variétés, celles d’Oued Souf ou des zones de production des régions ouest (Mascara, Mostaganem, Aïn Defla…). Quant aux viandes, elles restent dans la moyenne annuelle, avec 1.500-1.600 DA/kg pour la viande ovine ou bovine, alors que les prix du poulet font du ‘’yoyo » en raison du taux de mortalité des élevages durant la saison chaude. La décrue des prix des légumes est également constatée pour les fruits, avec une chute du prix de la pastèque à 25 DA/kg, alors que certains marchands vendent ce fruit à raison de 150 DA/pièce. La pêche est à 160 DA/kg, le brugnon et la nectarine à moins de 160 DA/kg et avec les premiers arrivages de raisin, le gros noir est vendu à 160 DA/kg. La pomme locale, assez bonne, juteuse et bien charnue est vendue cependant entre 220 et 250 DA/kg, le même prix que la poire, qui commence à entrer dans les marchés. Le melon reste, quant à lui, assez cher, entre 70 et 100 DA/kg, pour des raisons que les marchands se gardent d’évoquer, se contentant de dire que les prix sont excessifs au marché de gros. La décrue des prix des principaux produits agricoles frais avait commencé vers la mi-juin, qui avait coïncidé avec la fin du mois de ramadhan et les premières récoltes des produits de saison. En attendant les statistiques du mois de juin, l’évolution des prix à la consommation en rythme annuel avait été de 4,4% jusqu’à mai 2018, avait indiqué dans son dernier bilan sur l’inflation l’Office national des statistiques (ONS). Dans ses projections, le gouvernement prévoit dans la loi de finances 2018 une inflation moyenne de 5,5%, soit une hausse généralisée des prix, et, surtout, un des effets directs du recours au financement non conventionnel, une trop grande masse fiduciaire en circulation sans contrepartie. En termes de variation mensuelle et par catégorie de produits, les prix des biens alimentaires ont enregistré, selon l’ONS, une hausse de 3,7%, dont les prix des produits agricoles frais, qui ont augmenté de 6,4%. Globalement et durant le mois de mai dernier, il y a eu des hausses assez remarquables pour les légumes (+15,1%), les fruits (+9,6%) et la viande blanche (+6,8%). Par contre, certains produits alimentaires frais ont affiché des variations négatives, principalement les œufs (-5,2%) et le poisson (-8,3%).
A.Y