Le chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah a reçu, mardi au siège de la présidence de la République, plusieurs ambassadeurs, qui lui ont remis leurs lettres de créance en leur qualité de nouveaux ambassadeurs agréés en Algérie.
Le chef de l’Etat a reçu, en présence du ministre des Affaires étrangères Sabri Boukadoum, l’ambassadeur de la République Libanaise, Mohamed Mahmoud Hassan qui a salué, dans une déclaration à la presse, « les relations profondes » entre l’Algérie et le Liban, et leurs positions politiques « concordantes » concernant les questions internationale, exprimant son souhait de renforcer ces relations dans les domaines politique, économique et culturel. Le diplomate libanais a annoncé, à cette occasion, que le Conseil d’affaires algéro-libanais « verra prochainement le jour », faisant état dans ce contexte de la préparation en cours de plusieurs accords dans les secteurs de la culture, du commerce, de l’éducation et de la non-double imposition outre la création d’une zone de libre-échange entre les deux pays. De son côté, l’ambassadeur de la République d’Autriche, Peter Elsner-Macjay, a affirmé que son pays était « un partenaire fiable de l’Algérie, bien même avant son indépendance », saluant le progrès « notable » qu’a connu le pays.Affichant le souhait de l’Autriche de contribuer au développement socio-économique de l’Algérie à la faveur d’un « plus grand partenariat gagnant-gagnant », il a rappelé que les deux pays étaient « unis dans le cadre de leurs multiples relations pour trouver des solutions aux grands défis, tels que « la résolution pacifique des conflits armés, le développement équitable… ». Pour sa part, l’ambassadeur de la République Arabe d’Egypte M. Aymen Djamel-Eddine Abdelfattah Mechrafa s’est félicité de la qualité des relations « historiques » entre les deux pays ainsi que leur coopération dans les fora internationaux. Evoquant le volet économique, le diplomate égyptien a indiqué qu’en dépit « des conditions difficiles » que vit la région, les échanges commerciaux et les investissements entre les deux pays enregistrent une évolution, ajoutant que les deux pays font face à de « grands défis », d’où l’impératif d’élargir la coopération bilatérale dans les domaines politique, économique et culturel. L’ambassadeur de la République de Croatie, M. Ilija Zelalic a exprimé, quant à luit, son attachement à renforcer les relations bilatérales, d’autant qu’il a, a-t-il dit « une excellente expérience de travail enAlgérie, en tant que conseiller économique », à l’ambassade de son pays en 1993. Il a met en avant, à ce propos, sa disponibilité à « œuvrer pour le développement des secteurs touristique et agricole en Algérie, vu la grande expérience de son pays dans ces domaines qui contribuent à hauteur de 20% au PIB de la Croatie ». Pour sa part, l’ambassadeur du Royaume d’Arabie Saoudite, Abdelaziz Ben Ibrahim Hamad El- Omairini a souhaité « davantage de développement et de prospérité au peuple algérien ». L’ambassadeur de la République Fédéral du Brésil, Flavio Marega s’est félicité des relations « excellentes » qui lient les deux pays dans les domaines politique et économique depuis l’indépendance, affirmant que l’Algérie « est le deuxième partenaire commercial de son pays en Afrique du nord et au Moyen Orient ». Les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint 3,5 milliards de dollars en 2018, a-t-il rappelé. L’Algérie et le Brésil ont mis en place « plusieurs mécanismes politiques, tel le dialogue stratégique politique et la commission mixte englobant divers secteurs ministériels », a-t-il souligné citant en outre la concrétisation de nombreux projets communs, notamment « la formation des formateurs » dans le domaine de l’artisanat.
Coopération dans le domaine universitaire
Tayeb Bouzid reçoit l’ambassadeur République de Corée Lee Eun Yong
Le développement de la coopération algéro-coréenne dans le domaine universitaire a été évoquée lors d’un entretien entre le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tayeb Bouzid, et l’ambassadeur de la République de Corée à Alger, Lee Eun-Yong .Les deux parties ont évoqué, à cette occasion, « les possibilités de donner une nouvelle dynamique à la coopération bilatérale, notamment dans la formation supérieure ainsi que dans le domaine de la recherche scientifique ». Elles ont convenu, à cet effet, de « renforcer davantage leurs relations bilatérales, à travers, notamment, l’envoi de délégations d’experts pour des séjours scientifiques au niveau des différentes universités et centres de recherche, la densification des échanges d’expériences, l’encouragement des responsables des établissements universitaires à contracter des accords de jumelage entre les différentes universités, l’organisation de colloques, séminaires, conférences et journées d’études ». Dans ce cadre, « il est à signaler la signature de 11 accords de jumelage entre les universités algériennes et coréennes ». Lors de cette rencontre, « la partie algérienne a sollicité l’aide des Coréens pour la création d’une plate-forme de plateau hybride, de même que la création d’une université mixte algéro-coréenne en associant des groupements d’investissement et d’industrie des deux pays qui pourront contribuer à l’essor de ce futur pôle d’excellence ». L’implantation de cette université est prévue « au niveau de la ville de Sidi Abdallah où l’infrastructure de base existe déjà et pourra, de ce fait, devenir un important pôle universitaire réunissant les conditions nécessaires à même de permettre à nos universitaires (étudiants et chercheurs) d’être au diapason des dernières technologies. De même qu’il sera susceptible de constituer une attraction non seulement pour l’élite nationale, mais aussi africaine, arabe et même méditerranéenne », Durant cette audience, la partie algérienne a « manifesté un intérêt particulier pour les méthodes d’enseignement de la langue anglaise au niveau des universités coréennes ainsi qu’aux procédures et méthodes de sélection des étudiants ». De son côté, la partie coréenne s’est dite « très impressionnée par le nombre d’étudiants qui fréquentent les universités algériennes ainsi que leur degré d’intelligence et leur capacité d’adaptation et d’assimilation notamment pour les langues étrangères ». Dans ce cadre, l’ambassadeur coréen a indiqué que « dernièrement, son ambassade avait organisé un concours d’apprentissage de la langue coréenne et auquel avait pris part plus d’une centaine d’étudiants algériens, parmi eux une jeune étudiante qui maitrise parfaitement la langue coréenne », relevant que cela « démontre que la société algérienne est ouverte à toutes les civilisations ». L’ambassadeur a, en outre, « énuméré les différentes conventions signées avec les universités algériennes notamment celle de Ghardaïa où les échanges se développent à une cadence appréciable ». Lors de cette rencontre, les deux parties « ont convenu d’explorer les possibilités de mettre en place et de développer une chaine de langue arabe en République de Corée ainsi qu’une chaine de langue coréenne en Algérie. De même qu’ils ont abordé le dossier relatif à la mobilité des étudiants et enseignants des deux pays ».
Houda H