Le ministre des Affaires étrangères, M. Abdelkader Messahel a réitéré, hier au Caire (Egypte), l’appel de l’Algérie à une réforme « globale » de la Ligue arabe, précisant que cet appel découlait des situations prévalant dans certains pays arabes « confrontés à des défis et des risques majeurs ».
Prononçant une allocution à la 151e session ordinaire du Conseil de la Ligue arabe au niveau ministériel, M. Messahel a indiqué que « l’appel de l’Algérie à la réforme de l’organisation arabe découle des situations prévalant dans certains pays arabes, malheureusement confrontés à des défis et des risques majeurs nourris par l’instabilité et les crises sévissant dans plusieurs régions », impliquant ainsi « l’unification et la conjugaison des efforts en vue de resserrer les rangs arabes et d’examiner, avec objectivité et responsabilité, les crises marquant la scène arabe, et ce à travers l’instauration du dialogue en tant que base de la communication arabe, afin de mettre un terme aux ingérences étrangères dans les affaires internes des pays arabes ». « La réforme souhaitée doit être concrétisée en vue d’être en adéquation avec les développements survenus dans le monde, une réforme qui ne saurait se réaliser sans une évaluation objective de la performance des organes de la Ligue ainsi que de l’action des organisations spécialisées relevant de la Ligue, pour resserrer les rangs arabes et relancer l’action arabe commune », a-t-il ajouté. A ce propos, le chef de la diplomatie algérienne a estimé qu' »en dépit des relations profondes liant les pays arabes, de par leur destin commun enraciné dans l’histoire, la Ligue arabe souffre encore de la faiblesse de son rôle dans la résolution des crises qui sévissent dans la région arabe et de son incapacité d’atteindre les objectifs pour lesquels elle a été créée, essentiellement le règlement des crises dans la région arabe, une région sous l’influence de forces internationales ayant leurs propres agendas ». Il a réaffirmé, par la même, que « l’Algérie demeure fidèle à ses principes et ses constantes, rejette toutes formes d’ingérence étrangère et réitère son attachement au respect de la souveraineté nationale de chaque Etat, tout en œuvrant au règlement pacifique et politique des conflits, par le dialogue inclusif et la Réconciliation nationale, axes principaux de l’approche algérienne en matière de résolution des crises qui déstabilisent la région arabe ».
N.I