Au moment où Macron appelle à l’application de l’Accord d’Alger : A la tribune de l’ONU, Boubacar Keita loue le rôle de l’Algérie dans la conclusion de l’Accord de paix au Mali

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Le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, a souligné, mardi soir, à New York, le rôle de l’Algérie dans la conclusion de l’accord de paix et de réconciliation au Mali qui a permis des résultats «fort appréciables» sur la voie de la paix dans son pays.

«Je voudrais dire encore une fois combien nous sommes redevables à nos frères algériens, en particulier, au Président Abdelaziz Bouteflika pour l’accueil et l’hospitalité que nous avons reçus dans cette charmante ville blanche (Alger) où l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali a été conclu», a déclaré le président malien lors de son discours, mardi soir, à la tribune de l’ONU.

«Le Mali se réjouit ainsi des conditions créées pour son futur», a ajouté le chef d’Etat malien, relevant que la situation générale dans son pays a connu des «progrès forts appréciables» depuis la mise en œuvre de cet accord, conclu après huit mois d’âpres négociations. Boubacar Keita a donné pour exemple la mise en place des autorités intérimaires et des collèges transitoires dans cinq régions du Nord du Mali.

Il a aussi pointé le retour de l’administration à Kidal, grâce à l’appui de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).

Le président malien s’est réjoui à ce propos de la prorogation du mandat de la Minsuma ainsi que de l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 2374, instaurant un régime de sanctions contre les auteurs d’actes entravant la mise en œuvre de l’Accord de paix.

Pour autant, il a relevé que la dégradation de la situation sécuritaire au Mali et au Sahel continue de représenter une menace réelle pour la paix et la sécurité internationales. «La région fait face au terrorisme, à l’extrémisme violent, au trafic de drogues, d’armes et de personnes, menés par des groupes de crime organisé qui disposent de moyens financiers, matériels et logistiques importants», a-t-il enchaîné.

«Aucun pays ne peut faire face seul à ces menaces transfrontalières», a-t-il déclaré, invitant, par ailleurs, les pays amis et organisations internationales à apporter un soutien financier à la force G5 Sahel qui est toujours en quête de financements.

Une Conférence internationale de planification des contributions à la Force est prévue       le 16 décembre 2017 à Bruxelles. Devant l’Assemblée générale, Keita a réaffirmé l’engagement du Mali à mettre en œuvre les Objectifs du développement durable.             Il a assuré l’attachement de son pays à la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat.

Concernant les défis de santé publique, le résident malien a appelé à redoubler d’efforts pour mettre en œuvre la Déclaration politique sur l’élimination du sida à l’horizon 2030.   Sur la question des migrations, Keita a appelé à mettre un terme au plus grand scandale  du XXIe siècle, les cimetières de migrants en Méditerranée, et a souligné que le Mali appuyait pleinement l’adoption, en 2018, d’un Pacte mondial pour les migrations.

Le chef de l’Etat malien a également appelé à un règlement durable de la crise libyenne qui impacte négativement le Sahel. Enfin, il réaffirmé son attachement à la position commune africaine sur la réforme du Conseil de sécurité et a salué la dynamique de renforcement   du partenariat stratégique entre l’Union africaine et les Nations unies