Au 41e jour de l’agression contre Ghaza, l’hôpital Al-Chifa soumis à de nouveaux assauts de l’armée d’occupation

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L’agression sioniste contre Ghaza se poursuivait jeudi pour le 41e jour, alors que les forces d’occupation ont pris d’assaut le complexe médical Al-Chifa pour la deuxième fois en 24 heures, suscitant des inquiétudes, des critiques et des condamnations internationales quant au sort des patients et des civils bloqués dans l’hôpital. Depuis des jours, le complexe, ses environs et d’autres hôpitaux de la bande de Ghaza sont soumis aux bombardements incessants et un siège complet. Le complexe Al-Chifa a été pris d’assaut jeudi pour la deuxième fois en 24 heures par les forces sionistes, prétendant que la résistance palestinienne utiliserait les établissements de santé comme cache d’armes et d’otages. Les images dévoilées ont suscité des inquiétudes et des critiques internationales quant au sort des patients et des civils bloqués dans le complexe. Depuis le 11 novembre, 40 patients sont tombés en martyrs dans cet établissement de santé, dont trois bébés prématurés, indique jeudi le ministère palestinien de la Santé. Les responsables de la résistance et ceux de l’hôpital Al-Chifa ont démenti les allégations de l’entité sioniste et lancé des appels aux observateurs internationaux et ONG pour vérifier sur place l’absurdité de cette propagande. Mercredi à l’aube, l’armée sioniste avait mené une première attaque que des témoins oculaires ont qualifiée de « cauchemar », alors que le complexe abritait toujours des malades, des blessés et des déplacés. Dans les heures qui ont précédé l’attaque, des fosses communes ont dû être creusées dans les cours de l’enceinte de l’hôpital Al-Chifa pour enterrer les martyrs. Les estimations des Nations unies indiquent qu’il y a au moins 2.300 personnes à l’intérieur de l’hôpital, dont des patients, du personnel médical et des personnes déplacées.  Au cours des trois derniers jours, et outre l’attaque en cours sur l’hôpital Al-Chifa, des bombardements meurtriers ont frappé le quartier de Sheikh Radwan dans la ville de Ghaza, à Rafah, Khan Younis et les camps de réfugiés de Jabaliya et d’Al-Nuseirat, plus grand camp de toute l’enclave palestinienne. Des médias palestiniens ont rapporté, jeudi, que 9 Palestiniens sont tombés en martyrs et des dizaines d’autres ont été blessés dans un bombardement sioniste qui a visé une station-service abritant des personnes déplacées dans le centre de Ghaza, tandis que les forces d’occupation ont arrêté des dizaines de personnes dans la bande de Ghaza et en Cisjordanie occupée.

Le Conseil de sécurité vote enfin une résolution sur Ghaza

Par ailleurs, les inquiétudes grandissent quant à la crise humanitaire catastrophique dans la ville assiégée, alors que l’entité sioniste continue de couper l’eau, l’électricité, le carburant et l’approvisionnement alimentaire. Depuis le début de l’agression, des convois limités de produits alimentaires sont entrés par le poste frontière de Rafah avec l’Egypte.  Mercredi, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution appelant à « des trêves humanitaires et à l’ouverture urgente et étendue de couloirs de sécurité dans toute la bande de Ghaza pour des périodes plus longues pendant un nombre de jours suffisant ». C’est la première résolution adoptée par le Conseil de sécurité depuis fin 2016 sur le dossier de l’agression sioniste permanente contre les Palestiniens. De son côté, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Volker Türk, a appelé à une enquête internationale sur les violations dans la bande de Ghaza, mettant en garde contre une situation « explosive » en Cisjordanie occupée. Alors que les données officielles montrent une augmentation du nombre de martyrs dans la bande de Ghaza depuis le début de l’agression à plus de 11.600, dont 4.710 enfants et 3.160 femmes, et quelque 32.000 blessés, le ministère de la Santé a déclaré mercredi qu’il était confronté, pour le quatrième jour consécutif, à des difficultés dans l’actualisation du nombre de victimes en raison de l’effondrement des services et des communications dans les hôpitaux du nord de Ghaza.

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