Assassinat de journalistes à Ghaza: Une tentative honteuse et désespérée de l’entité sioniste d’étouffer la vérité

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Depuis le 7 octobre dernier, l’entité sioniste cible de manière délibérée et systématique les journalistes dans la bande de Ghaza dans une tentative honteuse et désespérée d’étouffer la vérité et d’effacer les preuves des crimes de génocide qu’elle commet au quotidien contre les civils.

Entre les tirs des snipers ou les bombardements perpétrés par l’armée de l’occupation sioniste contre les journalistes et leurs familles à Ghaza, ces derniers continuent chaque jour, avec des moyens dérisoires d’accomplir leur noble mission, en mettant à nu les crimes odieux commis par les sionistes contre les habitants de Ghaza, depuis plus de trois mois. Ni les assassinats, ni les intimidations, ni les menaces n’ont entamé la détermination des journalistes de Ghaza. Au contraire, cela a renforcé leur attachement à leur terre, même au prix de leur vie, de celle de leurs familles et de leurs proches, payant chaque jour un lourd tribut, avec plus de 110 journalistes et personnels des médias tombés en martyr à ce jour. Dans des déclarations recueillies par l’APS auprès d’un groupe de journalistes de la bande de Ghaza, ces derniers ont affirmé que l’entité sioniste les cible délibérément pour étouffer leurs crimes et effacer toutes les preuves les accablant devant les tribunaux internationaux. Le correspondant de la chaîne Al-Ghad, Mohamed Al-Daour, a expliqué que les conditions de travail des médias à Ghaza étaient «extrêmement difficiles», car ils travaillent dans un environnement ciblé en permanence, se déplaçant d’un endroit à un autre pour échapper aux snipers de l’occupation qui ne respecte pas les règles du droit international qui stipule la nécessité de protéger les journalistes. Al Daour a souligné que depuis le début de l’agression, les journalistes à Ghaza utilisent les moyens mis à leur disposition par les institutions médiatiques pour lesquelles ils travaillent, cependant, ces moyens sont souvent endommagés par les raids ciblant leurs bureaux ou les visant directement même pendant leur mission sur le terrain. D’autres, en revanche, ne disposent pas de ces équipements et travaillent avec leurs propres moyens. L’une des plus belles images de résilience et de résistance est celle incarnée par le journaliste travaillant pour la chaine d’information Al Jazeera, Wael Al-Dahdouh, qui, après avoir perdu plusieurs membres de sa famille, dont son fils Hamza, journaliste pour la même chaîne et récemment tombé en martyr, a repris son travail après leur inhumation. Dans une déclaration à l’APS, Wael Al-Dahdouh a indiqué que le travail médiatique dans la bande de Ghaza, dans ces conditions doit se poursuivre afin de montrer au monde ce que subissent les Ghazaouis et les souffrances qu’ils endurent quotidiennement suite à la perte de leurs enfants et de leurs proches. Le journaliste palestinien a révélé avoir été profondément affecté par l’assassinat de son fils aîné d’autant plus qu’il avait choisi la même profession que lui, «un métier difficile», a-t-il dit ajoutant qu’il l’a malgré tout encouragé dans son parcours professionnel. Le journaliste reporter Muthana Najar, qui a lui aussi perdu plusieurs membres de sa famille, a appelé les organisations et les syndicats des journalistes à agir pour faire pression sur l’entité sioniste afin qu’elle cesse de cibler les journalistes. En outre, Najar a appelé l’Union générale des journalistes arabes, la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et l’organisation «Reporters sans frontières» à porter plainte contre l’entité sioniste pour ses massacres contre les journalistes et à mettre fin à leur ciblage délibéré, soulignant que le fait de ne pas traduire les responsables de l’occupation devant la justice conduira l’entité sioniste à poursuivre son ciblage des journalistes et de leurs familles sans aucune pitié. Dans ce cadre, le vice-président du Syndicat des Journalistes palestiniens, Tahsin Al-Astal a fait savoir que des contacts étaient en cours entre son instance et la FIJ et l’Union générale des journalistes arabes pour déposer une plainte devant la Cour pénale internationale (CPI) concernant l’assassinat des journalistes. Le Syndicat espère une mobilisation arabe et internationale à ce sujet, selon le responsable qui s’est dit convaincu que «la solidarité syndicale arabe aura un grand impact dans le soutien des journalistes palestiniens et la lutte contre les crimes commis par l’occupant». M. Al-Astal espère, en outre, voir des mesures concrètes et une véritable action menée par les tribunaux et les instances judiciaires internationales en vue de poursuivre l’entité sioniste pour ses crimes contre les journalistes palestiniens. Face aux menaces et aux difficultés auxquelles ils sont exposés, les journalistes poursuivent leur mission à Ghaza pour transmettre au monde la tragédie que vivent les populations de Ghaza et les massacres odieux perpétrés quotidiennement par l’armée sioniste.

4296 écoliers tombés en martyrs depuis le 7 octobre

 Le ministère palestinien de l’Education a fait savoir, mardi, que 4296 écoliers sont tombés en martyrs et 8059 autres ont été blessés depuis le début de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza et la Cisjordanie occupée, le 7 octobre dernier. Dans un communiqué relayé par l’agence de presse Wafa, le ministère a précisé que «ce nombre, 4257 écoliers sont tombés en martyrs à Ghaza et 39 autres en Cisjordanie occupée, tandis que 7777 écoliers ont été blessés à Ghaza et 282 autres en Cisjordanie occupée». Il a, en outre, indiqué que «227 enseignants et administrateurs sont tombés en martyrs à Ghaza et 756 autres ont été blessés dans l’enclave palestinienne, alors que 5 autres enseignants ont été blessés en Cisjordanie». La même source a ajouté, dans le même registre, que «281 écoles publiques et 65 autres affiliées à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés (UNRWA) ont été bombardées et vandalisées dans la bande de Ghaza, alors que 38 autres ont été prises d’assaut et saccagées en Cisjordanie occupée.

L’Union européenne réaffirme son soutien à l’UNRWA

Le haut représentant de l’Union européenne (UE) pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a souligné la nécessité de soutenir l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA). Dans un message sur la plateforme «X», Borrell a déclaré avoir rencontré le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, dans le cadre de sa tournée au Moyen-Orient, et a échangé avec lui sur la situation humanitaire «terrifiante» à Ghaza.  M. Borrell a souligné que 150 employés de l’UNRWA ont été tués à la suite des bombardements à Ghaza, ajoutant : «Nous devons protéger et continuer à soutenir l’UNRWA qui fournit des services de base aux Palestiniens».  «Nous devons mettre un terme à la tragédie humaine qui se déroule. Nous avons besoin d’une pause humanitaire immédiate, conduisant à une pause plus durable», a-t-il déclaré dans un autre message vidéo sur X. Depuis le 7 octobre 2023, l’armée sionistes mène une agression dévastatrice dans la bande de Ghaza, qui a fait, dimanche, 22 835 morts et 58 416 blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, selon le dernier bilan des autorités palestiniennes.