Au total, jusqu’à un milliard de personnes dans le monde souffrira d’arthrose d’ici à 2050, selon une nouvelle étude scientifique. Une maladie articulaire dont l’incidence augmenterait à cause de trois principaux facteurs.
Les prévisions ne sont pas bonnes. Selon plusieurs scientifiques, jusqu’à un milliard de personnes dans le monde souffrira d’arthrose d’ici à 2050, une maladie articulaire qui conduit à la destruction du cartilage. Pour parvenir à cette conclusion, ils ont passé au crible pendant 30 ans (1990-2020) les données sur l’arthrose de plus de 200 pays. Et selon les résultats, les cas ont augmenté rapidement au cours des trois dernières décennies en raison de trois facteurs principaux : le vieillissement, la croissance démographique et l’obésité. Comme ils l’ont expliqué dans leur étude, publiée dans The Lancet Rheumatology et relayée par le Mirror, l’obésité est devenue avec le temps un réel problème de santé publique, contribuant énormément au développement de l’arthrose. En 2020, par exemple, elle était responsable d’environ 20% des invalidités liées à cette maladie. Selon les chercheurs les symptômes d’arthrose sont nombreux. Ainsi, il est important de s’inquiéter lorsqu’il y a une douleur lors de l’utilisation de l’articulation, des élancements qui s’améliorent généralement avec le repos. À noter que chez certaines personnes, aux stades avancés de la maladie, la douleur peut être pire pendant la nuit. Elle peut être localisée ou étendue.
«Aucun remède efficace»
Les personnes souffrantes peuvent également ressentir une raideur articulaire, qui dure généralement moins de 30 minutes, le matin ou après un certain temps de repos. Un phénomène qui peut limiter leurs mouvements articulaires. En parallèle, elles peuvent observer un gonflement dans et autour de l’articulation, surtout après une activité physique ou l’utilisation de cette zone. Enfin, elles peuvent sentir que leur articulation est lâche ou instable. Malheureusement, «il n’existe actuellement aucun remède efficace contre l’arthrose. Il est donc essentiel que nous nous concentrions sur des stratégies de prévention, d’intervention précoce et que des traitements coûteux et efficaces, comme les arthroplasties, soient plus abordables dans les pays à revenu faible ou intermédiaire», a déclaré le Dr Jaimie Steinmetz, chercheur principal à l’IHME (Institute for Health Metrics and Evaluation). Pour rappel, les genoux et les hanches sont les zones les plus touchées par l’arthrose. D’ici à 2050, l’arthrose devrait augmenter de 74,9 % dans les genoux, de 48,6% dans la main, de 78,6% dans les hanches et de 95,1% dans d’autres zones comme les coudes et les épaules. Et ce sont les femmes qui continueront à en être le plus impactées. «Les raisons des différences entre les sexes dans la prévalence de l’arthrose sont à l’étude, mais les chercheurs pensent que la génétique, les facteurs hormonaux et les différences anatomiques jouent un rôle», a expliqué de son côté le Dr Jacek Kopek, auteur principal de l’étude.
