La 48ᵉ session ordinaire du Conseil des ministres de l’Organisation des pays africains producteurs de pétrole (APPO) s’est tenue, mardi 4 novembre 2025, dans la capitale congolaise Brazzaville, avec la participation du ministre d’État, ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, à la tête d’une importante délégation algérienne.
En marge des travaux de cette réunion ministérielle, M. Arkab a eu plusieurs entretiens bilatéraux consacrés au renforcement de la coopération énergétique entre l’Algérie et les deux Congos. Ces rencontres, qui se sont déroulées en présence de l’ambassadeur d’Algérie en République du Congo, du président-directeur général du groupe Sonatrach, Nourredine Daoudi, du président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures, Amine Remini, ainsi que de plusieurs cadres du secteur, ont mis en lumière la volonté partagée des pays africains de bâtir une politique énergétique commune, fondée sur la solidarité et la valorisation des ressources du continent. M. Arkab s’est d’abord entretenu avec Mme Acacia Bandubola Mbongo, ministre d’État, ministre des Hydrocarbures de la République démocratique du Congo. Les discussions ont porté sur les moyens de renforcer la coopération et d’explorer de nouvelles opportunités d’investissement entre les entreprises des deux pays, notamment dans les domaines de la recherche, de la prospection, de la production et de la transformation des hydrocarbures, en partenariat avec le groupe Sonatrach. Les deux parties ont également évoqué la formation et la qualification des cadres à travers l’Institut algérien du pétrole (IAP), ainsi que la coopération technique dans la pétrochimie, le développement du gaz naturel liquéfié, la rationalisation de l’utilisation du gaz de pétrole liquéfié (GPL) et la promotion de la santé et de la sécurité industrielles. Le ministre algérien a également rencontré M. Bruno Jean Richard Itoua, ministre des Hydrocarbures de la République du Congo et président en exercice de l’APPO. Cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations bilatérales entre l’Algérie et le Congo, a permis de passer en revue les progrès réalisés dans la mise en œuvre du protocole d’accord signé en mai 2024 à Brazzaville entre Sonatrach et la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC). Cet accord, fruit d’une coopération exemplaire, couvre de nombreux domaines tels que l’exploration et la production, le raffinage, les services pétroliers, le développement du gaz et du GNL, l’assistance technique en pétrochimie, la réduction de l’empreinte carbone, la mise en place d’un cadre réglementaire moderne et la formation du capital humain. Au cours des échanges, M. Arkab a réaffirmé la volonté de l’Algérie de consolider la coopération Sud-Sud et de soutenir les efforts des pays africains producteurs de pétrole pour assurer une transition énergétique juste et équitable, respectueuse des spécificités du continent et de ses objectifs de développement durable. Il a mis en avant la longue expérience algérienne dans la gestion intégrée du secteur énergétique, couvrant la prospection, la production, le raffinage, la liquéfaction et le transport du gaz, ainsi que dans la gouvernance technique et réglementaire du secteur. Pour sa part, M. Bruno Jean Richard Itoua a salué le niveau d’excellence des relations bilatérales et qualifié l’Algérie de modèle africain en matière de gestion des hydrocarbures et de développement du gaz et de la pétrochimie. Il a souligné les résultats concrets déjà enregistrés dans le cadre de la coopération avec Sonatrach et exprimé la volonté du Congo de renforcer ses capacités nationales grâce à l’expertise algérienne, dans l’objectif d’atteindre la sécurité énergétique et la souveraineté industrielle.
Les deux ministres ont enfin salué la convergence des positions des deux pays au sein des organisations régionales et internationales, notamment l’APPO et l’OPEP, et ont réaffirmé leur soutien à une vision africaine unifiée visant à valoriser les ressources énergétiques du continent, à accroître la valeur ajoutée locale et à garantir un développement durable au bénéfice des peuples africains. Cet échange, tenu à la veille de la session ministérielle de l’APPO, illustre la dynamique croissante de la coopération énergétique algéro-africaine, fondée sur la complémentarité, le transfert de savoir-faire et la solidarité entre les pays producteurs du continent.
Nora Mohammedi
