Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement et ministre de la Culture par intérim, Hassan Rabehi, a mis en exergue, ce dimanche à la ville antique de Timgad (Batna), «la nécessité de valoriser les monuments archéologiques que recèle le pays et s’inspirer de leur architecture raffinée».
Durant sa tournée dans cette cité antique datant de l’époque romaine et vieille de 20 siècles, au terme de sa visite dans la wilaya, le ministre a souhaité que les normes ayant dirigé la conception de cette ville «nous servent à la construction de villes entières qui répondent aux mêmes critères qui résistent au temps». «L’Algérie possède un art, une architecture et des trésors civilisationnels, mais cela ne nous empêche pas de tirer avantage des expériences d’autrui dont le recours à des matériaux naturels», a indiqué encore le ministre qui a noté qu’après leur restauration, les monuments que recèle le pays peuvent constituer «une destination touristique, un thème de recherche et un référent historique» et nécessitent parallèlement «une préservation contre toutes nuisances». «L’Etat prendra en charge à l’avenir en fonction de ses moyens la réhabilitation et la revalorisation de ces monuments», a souligné Rabehi qui a visité le musée de la ville de Timgad qui s’étend sur 83 ha et a suivi un exposé sur les vestiges et pièces qui y sont conservés, notamment ses mosaïques. Le ministre a inauguré dans la ville de Batna une salle de cinéma ayant été rénovée. «La préservation du Mausolée royal Imedghassèn, une responsabilité de tous» Hassan Rabehi, a insisté, dimanche à Batna, sur l’urgence de préserver le mausolée royal numide Imedghassèn, soulignant que «c’est une grande responsabilité qui incombe à tout un chacun». Lors d’une visite d’inspection à ce monument historique, situé dans la commune de Boumia et dont la construction remonte au début du IIIe siècle avant l’ère chrétienne, le ministre a indiqué que sa présence au site est «la preuve de l’intérêt qu’accorde le gouvernement et l’Etat à de tels vestiges». Hassan Rabehi a également appelé à faire montre de «davantage d’intérêt par l’engagement d’une étude et par la mobilisation des moyens nécessaires et ce, dans les meilleurs délais, en vue de sa restauration (le mausolée royal) et d’en faire une destination pour les archéologues», considérant que ce genre de monuments est «la propriété de l’Algérie et, dans le même temps, de l’humanité entière». De ce fait, a-t-il dit, «les organisations internationales intéressées par le patrimoine culturel peuvent manifester leur intérêt pour la protection de ce monument». «Nous œuvrerons à examiner les chartes et conventions paraphées par l’Algérie avec des Etats et des organisations dont l’Unesco pour voir ce que ces partenaires peuvent apporter à la prise en charge de ce monument», a ajouté le ministre. Rabehi a salué l’initiative de l’université de Batna d’ouvrir une filière en archéologie et restauration laquelle peut être généralisée aux autres universités. Il a suivi, sur site, un exposé sur le mausolée son histoire, sa situation actuelle et les opérations de restauration dont il a fait l’objet depuis les années 1970 à ce jour. Le ministre qui était accompagné des directeurs généraux de l’agence Algérie presse service (APS), de la télévision algérienne et de la Radio nationale a visité, à la galerie Chérif-Merzougui au complexe culturel et sportif de la cité Kechida, une exposition collective des arts plastiques. Hassan Rabehi a entamé sa visite par l’inauguration d’un centre régional de la télévision algérienne, d’un siège de l’APS et d’une maison de la presse. Le directeur général de l’APS, Fakhreddine Beldi, a indiqué que l’APS œuvre à «s’affirmer en média global exploitant les divers interfaces d’infographie, de vidéo et de photographie», tout en valorisant, à l’occasion, le nouveau siège de l’APS à Batna qui, a-t-il noté, «contribuera à atteindre cet objectif». Beldi a affirmé que l’APS déploie de grands efforts pour développer ses services par la création de sites électroniques dans les langues arabe, amazighe dans ses variantes et française, outre sa présence sur les réseaux sociaux.
Benadel M. /Ag.






