
La tenue de trois Sommets simultanément à La Mecque intervient dans le cadre d’un accord arabe pour le traitement des développements de la situation dans la région du Golfe, à travers l’examen du dossier iranien et la cause palestinienne au Sommet extraordinaire de la Ligue arabe, la crise Yéménite au Sommet extraordinaire du Conseil de coopération de Golfe (CCG), et les situations et les événements en cours dans le monde islamique en vue de cristalliser une position commune.
La plus grande organisation intergouvernementale après l’ONU, avec 57 Etats membres à travers 4 continents, l’OCI est « la voix collective du Monde musulman » et oeuvre à la protection et à la promotion de ses intérêts en consolidation de la paix et de la cohésion internationales et en renforcement des liens entre les différents peuples du monde.
Près d’un tiers des dirigeants arabes ont confirmé leur participation au Sommet arabe extraordinaire d’urgence qui se tient, jeudi à la Mecque, pour débattre des principaux défis que traverse la région et leurs répercussions sur la sécurité et la paix régionales et internationales, en tête desquels les développements de la question palestinienne.
L’Algérie prend part à ce Sommet avec une délégation conduite par le Premier ministre, Noureddine Bedoui, en qualité de représentant du chef de l’Etat, M. Abdelkader Bensalah, et comprenant M. Sabri Boukadoum, ministre des Affaires étrangères. Alors que quatre pays ont annoncé leur participation via des Premiers ministres ou autres représentants, huit dirigeants entre présidents, souverains et émirs ont confirmé leur participation aux travaux du Sommet, dont le roi d’Arabie Saoudite Salmane Ben Abdelaziz, le président palestinien Mahmoud Abbas, le roi de Jordanie Abdallah II, le président tunisien Béji Caid Essebsi, l’Emir du Koweït cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah, le président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, le président somalien Mohamed Abdullahi Farmajo ainsi que le roi du Bahreïn, Hamad Ben Aissa. Ont confirmé leur participation également, selon des sources locales, le Premier ministre libanais, Saad Hariri, le Premier ministre qatari, Cheikh Abdallah ben Nasser ben Khalifa Al Thani, le prince Moulay Rachid, frère du souverain du Maroc, le délégué de la Libye auprès de la Ligue arabe, Salah Echamakhi (chargé par le Gouvernement d’union nationale).
Le ministre des Affaires étrangères de la Libye, Mohamed Tahar Sayala, actuellement à Djeddah pour prendre part vendredi à la Conférence au sommet islamique. Outre la Syrie, dont le gel de la qualité de membre au sein de la Ligue arabe fait l’objet de discussions ces derniers mois pour une éventuelle réintégration, neuf pays dont l’Egypte, les Emirats Arabes Unis, le Soudan et le Yémen, n’auraient pas encore désigné, mercredi à 00H leur représentants au Sommet arabe.
La cause palestinienne et le dossier iranien à l’ordre du jour
Inscrit à l’ordre du jour d’un sommet arabe, pour la première fois en 1980 suite au déclenchement de la guerre irano-irakienne, le dossier iranien continue à figurer depuis en tête de toutes les rencontres. Le porte parole du SG de la Ligue arabe, Mahmoud Afifi, avait indiqué, dans une déclaration à la presse, que le sommet devrait se pencher sur les agressions ayant ciblé des navires commerciaux dans les eaux territoriales des Emirats arabes unis (EAU) et le sabotage de deux stations de pompage de pétrole en Arabie Saoudite, et discuter ses graves conséquences sur la paix et la sécurité régionales et internationales, ainsi que sur les approvisionnements et la stabilité des marchés pétroliers à l’échelle mondiale. Rappelant que la Ligue arabe avait dénoncé par le truchement de son SG, Ahmed Aboul Gheit, l’attaque aux drones ayant ciblé les deux stations de
pompage de pétrole, M. Afifi a précisé que cet acte serait au cœur des discussions de la session extraordinaire du Conseil de la Ligue arabe au niveau de ce sommet
Réunion préparatoire au Sommet de l’OCI : les ministres des Affaires étrangères parachèvent leur agenda
La réunion préparatoire au sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) à la Mecque (Arabie saoudite) tenue par les ministres des Affaires étrangères des pays membres et clôturée mercredi soir, a porté sur nombre de questions et de défis qui se posent à l’organisation, dans un contexte marqué par des tensions, dont la question centrale de la Palestine et la recherche de solutions efficaces et justes en faveur du peuple palestinien.
Après la passation de la présidence du sommet de l’OCI à l’Arabie Saoudite, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Ibrahim Abdelaziz Assaf a affirmé que la cause palestinienne demeure la plus importante pour son pays, ajoutant que le conflit israélo-palestinien sera parmi les principales questions inscrites à l’ordre du jour du 14e sommet de l’OCI qui débutera vendredi.
« Le monde islamique fait face à plusieurs défis et à leur tête la question de l’ingérence dans les affaires internes, en sus des crises en Syrie, Libye et Somalie », a-t-il relevé. S’agissant de la crise libyenne, le ministre saoudien a dit que son pays rejetait toute ingérence dans la crise libyenne, plaidant pour la nécessité de lui trouver une solution.
La rencontre a porté également sur l’islamophobie et les défis qui se posent pour les minorités musulmanes dans le monde entier, outre des questions relatives au développement dans plusieurs pays membres. Dans ce sillage, la réunion s’est penchée également sur la recrudescence du terrorisme et de l’extrémisme ainsi que les attitudes hostiles envers certains pays de la région.
L’extrémisme et le terrorisme menacent la sécurité et la stabilité de la région et du monde, a prévenu le secrétaire général de l’OCI, Youssef Al Othaimeen, soulignant la nécessité de mettre en place un mécanisme pour les juguler.
Le SG de l’OCI a mis en garde contre les organisations terroristes qui profitent des tensions et troubles politiques sévissant dans certains pays pour mettre à exécution leur plans. « L’OCI aspire à renforcer la coopération entre les pays membres et d’autres organisations internationales en vue de combattre l’extrémisme religieux et encourager le dialogue interreligieux, a-t-il poursuivi. A rappeler que le projet de la déclaration finale des ministres des Affaires étrangères sera soumis ce vendredi
L’Arabie Saoudite rejette toute ingérence étrangère dans la crise libyenne
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Ibrahim Al Assaf a réaffirmé mercredi le rejet de
l’Arabie Saoudite de toute ingérence étrangère dans la crise libyenne et renouvelle le soutien de son pays en faveur du règlement de cette crise actuelle.
Intervenant lors de la réunion des ministres des AE de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), préludant au 14ème Sommet de cette organisation, prévu vendredi à La Mecque, le chef de la diplomatie saoudienne a ajouté que le conflit arabo-israélien figure aussi parmi les principaux défis auxquels fait face la Oumma islamique.
Sur un autre registre, M. Ibrahim al-Assaf a émis le souhait de parvenir à un dénouement du conflit en Syrie selon les résolutions de Genève I et de mettre fin à la présence des milices sectaires dans ce pays.
S’agissant des droits des minorités musulmanes dans plusieurs régions du monde, le responsable saoudien a plaidé pour le retour des réfugiés Rohingyas à Myanmar et pour que justice soit faite pour cette minorité opprimée.
Ahsene Saaid/Ag





