L’Algérie dispose d’importants atouts dans le domaine de l’aquaculture l’habilitant à la placer sur le marché méditerranéen et à contribuer à la diversification de l’économie nationale à travers la promotion de ses exportations halieutiques, ont affirmé, jeudi, à Aïn Témouchent, des experts du Programme d’appui à la diversification de l’économie «DIVECO 2».
Le responsable de la mission d’experts du programme «DIVECO2» Antonio Almunoz a indiqué, en marge d’un workshop régional sur le plan d’aménagement de l’aquaculture, que «l’Algérie dispose de tous les atouts lui permettant de se frayer une bonne place sur le marché de la production halieutique dans la Méditerranée et de promouvoir ses exportations vers la rive nord de ce bassin». Le programme «DIVECO 2», lancé en septembre 2015 et qui se poursuivra jusqu’en 2018 pour un financement à hauteur de 15 millions € dans le cadre du partenariat entre l’Algérie et l’Union européenne (UE), accompagne une stratégie d’augmentation du taux de diversification de l’économie du pays à travers le développement durable et l’amélioration du rendement du secteur de la pêche et de l’aquaculture, a souligné l’expert. L’expert en aménagement du territoire et en aquaculture, Juan Aldana, a affirmé, pour sa part, que «l’Algérie recèle des compétences lui permettant de développer la filière aquacole et d’avoir une place importante sur le marché de la production halieutique en Méditerranée».
Aldana a indiqué que le marché du poisson a connu une croissance de 7 % par an au niveau mondial et que le taux de consommation est passé de 9 kg à 19 kg par an par personne. «Le bassin méditerranéen est un marché prometteur et l’Algérie doit avoir une place stratégique car elle dispose de toutes les conditions nécessaires pour promouvoir la filière aquaculture», a-t-il soutenu. Cet expert prévoit que la production algérienne en aquaculture marine puisse atteindre 30 000 tonnes par an à l’horizon 2020 grâce à la nouvelle vision adoptée pour développer cette filière, soulignant que le programme «DIVECO 2» est un des facteurs favorisant la promotion de l’aquaculture.
Partant du constat que la France, l’Espagne et l’Italie constituent les plus grands marchés européens de produits de produits de mer, il a estimé que l’Algérie pourra jouer un «rôle stratégique à l’avenir pour gagner sa place et approvisionner ces marchés».
Le workshop régional sur le plan d’aménagement de l’aquaculture marine a enregistré la présence de représentants du secteur de la pêche et de l’aquaculture des wilayas de Chlef, Mostaganem, Oran, Tlemcen et Aïn Témouchent, ainsi que de professionnels qui ont débattu des mécanismes devant développer l’aquaculture marine, a indiqué le directeur de la pêche et des ressources halieutiques d’Aïn Temouchent, Sahnoun Boukabrine.