La nomination de Walid Sadi dans le nouveau gouvernement en tant que ministre des Sports a surpris plus d’un. Personne, en effet, ne l’a vu venir, mais elle n’est pas étonnante pour autant, eu égard à sa réputation de dirigeant industrieux que ce soit à l’Entente de Sétif ou au niveau de la Fédération.
La FAF qu’il a rejoint il y a un peu plus d’une année et à laquelle il a redonné une dynamique qu’elle avait perdue. Il l’a fait sortir de sa torpeur tout en essayant d’assainir une situation financière alarmante engendrée par la gestion catastrophique de ses prédécesseurs. Il est parvenu également à se replacer sur l’échiquier africain, puisqu’il est bien parti pour être élu dans le prochain Comité exécutif de la CAF dont les élections auront lieu au mois de mars prochain. Cela dit, Sadi n’est pas le premier président de la FAF en exercice qui est désigné ministre des sports. Mouldi Aissaoui a eu cet honneur avant lui. Mais le parcours des deux hommes est complètement différent. Avant d’être ministre de la jeunesse et des sports dans le gouvernement d’Ahmed Ouyahia en 1996, Aissaoui a été d’abord président de l’USMA, puis quelques mois plus tard il a été élu président de la FAF avant d’être désigné ministre. Mouldi a eu une ascension fulgurante dans les années 90. Après s’être retiré complètement du milieu sportif à la fin de sa carrière de footballeur au début des années 80, pour se consacrer exclusivement à son métier de chirurgien-dentiste, il a été appelé en catastrophe en 1994- 1995, avec d’autres anciens joueurs de l’USMA comme Said Allik et le regretté Hamid Bernaoui, afin de sauver le club qui se morfondait à l’époque en deuxième division. Quelques mois plus tard, il s’est retrouvé président de la FAF, puis il a déménagé à la place du 1er-Mai en tant que premier responsable du secteur de la jeunesse et des sports. Walid Sadi, quant à lui, a été d’abord un sponsor de l’Entente, puis son directeur général sous la présidence de Hakim Serrar avant d’intégrer l’équipe de Mohamed Raouraoua en qualité de membre du Bureau Fédéral de la FAF, mais aussi manager de l’équipe nationale (2009 à 2012 et de 2013 à 2016). Il est revenu en septembre 2023 pour être désigné président de la FAF jusqu’à aujourd’hui. La question à présent est de savoir s’il va poursuivre sa mission à la Fédération ou bien va-t-il la quitter ? Son prédécesseur, Abderrahmane Hammad, a bien gardé son poste de président du COA, malgré le fait qu’il soit devenu ministre. Du coup, il y a de fortes chances que Walid en fasse de même.Qu’en est-il aussi de sa candidature au Comité exécutif de la CAF, va-t-il y renoncer ? On en saura plus dans les jours à venir, lorsqu’il prendra sa décision, sans doute après mûre réflexion.