Après leur succès au Mozambique: La force mentale des Verts

0
147

Beaucoup d’observateurs appréhendaient la sortie des Verts en terre mozambicaine, surtout après leur prestation peu convaincante devant la Somalie trois jours plus tôt.

Des appréhensions confirmées, d’ailleurs, en première période au cours de laquelle les camarades de Mahrez éprouvaient les pires difficultés à trouver leurs marques face à un adversaire qui a joué crânement ses chances devant son public. La sortie prématurée de Mandi et de Slimani, sur blessure, a compliqué davantage la tâche de l’équipe nationale qui a plié sans pour autant rompre, grâce notamment à son gardien Mandrea, digne successeur de M’Bolhi, il faut le dire. Mais on reconnaît la force d’une équipe à sa réaction dans les moments difficiles. Dans ce registre, la bande de Belmadi a su résorber la pression et faire fi des mauvaises conditions pour remonter la pente. Ce qui dénote un fort caractère, une volonté et une abnégation à toute épreuve. Des qualités qui lui ont permis de faire la différence en seconde période pour justifier son statut de favori de son groupe. L’entame des éliminatoires est parfaite pour les Verts sur le plan des résultats avec deux victoires en autant de matchs. On peut dire qu’ils marquent déjà leur territoire et il va falloir, pour ses concurrents, aller les chercher. Le succès ramené de Maputo (2 -0), est à mettre en relief, car obtenu grâce aussi au coaching judicieux de Djamel Belmadi. L’entrée de Zerrouki, de Amoura et celle de Boudaoui, a relancé complètement la machine. « Comme j’ai dit aux joueurs, on est un groupe. Je sais que les joueurs remplaçants sont aussi bons que ceux qui sont sur le terrain. Après c’est une question de choix en fonction des diverses questions techniques et tactiques. C’est la force d’un groupe de pouvoir compter sur tout le monde. On a effectué de bons changements, au bon moment. C’était le cas aussi face à la Somalie où Slimani entre et marque», dira le sélectionneur national à ce propos. Un groupe solidaire qui termine l’année civile 2023 invaincu, tout comme en 2019, 2020 et 2021. Il faut savoir que depuis qu’il a pris les rênes de l’équipe nationale en août 2018, Djamel Belmadi n’a perdu que cinq matchs : contre le Bénin en 2018, devant la Guinée-Equatoriale et la Côte d’Ivoire, durant la CAN, face au Cameroun et la Suède en 2022. Un excellent bilan pour un coach qui n’a plus rien à prouver, sinon de faire taire ses détracteurs. Ces derniers, qui l’attendaient au tournant, se font désormais petits. Ils n’ont plus de grain à moudre sur le dos du sélectionneur.L’équipe nationale, pour sa part, peut à présent préparer dans la sérénité et la confiance la prochaine CAN qui se profile à l’horizon (13 janvier au 11 février 2024). Le groupe a prouvé sa force et sa résilience au Mozambique. Il a aussi les qualités et les ressources physiques et mentales pour jouer les premiers rôles en Côte d’Ivoire. Ce sera le prochain défi des Verts. Tout le monde croit à l’exploit qui reste à leur portée, même si la concurrence s’annonce rude. Ali Nezlioui