Après la défaite des Verts en finale du CHAN: Savoir apprendre de ses erreurs

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C’était le scénario appréhendé, il a fini malheureusement par arriver. Échouer aux portes de la consécration est toujours cruel, mais il faut savoir l’accepter.

C’est la loi du sport. L’équipe nationale des locaux a eu tout de même un parcours honorable ne s’inclinant qu’en finale à l’issue de la fatidique et aléatoire séance des tirs au but, face à une équipe du Sénégal qui n’a pas volé son titre. Elle a posé d’énormes problèmes aux poulains de Madjid Bougherra qui n’ont pas su ou pu trouver la faille durant 120 minutes. Les Lions de la Teranga ont joué sans complexe en occupant bien le terrain et réduisant les espaces. Ils ont dominé les Algériens dans l’entre-jeu, notamment en première période grâce à des joueurs très disciplinés et mâtures tactiquement. D’ailleurs, ils se sont créé les meilleures occasions durant les 45 premières minutes. Les Verts sont parvenus à réagir par la suite, sans toutefois pouvoir faire la différence. Leur domination s’est heurtée à un bloc homogène qui n’a jamais rompu. Le problème du dernier geste au sein de la sélection nationale s’est de nouveau posé, d’une manière insoluble en dépit de quelques tentatives sauvées brillamment par le gardien sénégalais.

Si la chance penchait du côté des Algériens jusque-là, cette fois elle les a boudés. Pourtant, Mahious avait la balle du match au bout du pied, mais il a complètement loupé son tir au but, alors que d’habitude il est si efficace dans cet exercice. Il était écrit que l’Algérie ne remportera pas «son» CHAN. Le Sénégal est venu gâcher la fête. Comment peut-on expliquer cet échec si on peut l’appeler ainsi ? Selon le coach Madjid Bougherra, il s’agit avant tout d’un problème de formation.  «Nous sommes des sélectionneurs, pas des formateurs. Ça résume ces deux années à la tête de la sélection. Notre pays a besoin de centres de formation. Les clubs doivent suivre l’exemple du Paradou. Même avec de beaux stades, le football algérien n’évoluera pas tant qu’il n’y aura pas de centres de formation. J’espère que ce CHAN éveillera les consciences», dira-t-il à la fin du match perdu contre le Sénégal. Mais il tire beaucoup d’enseignements de la participation de son équipe durant ce CHAN qui a été une totale réussite. Naturellement, je suis déçu pour le peuple, pour mes joueurs qui avaient à cœur de remporter ce trophée. Mais je reste tout de même fier d’eux. «Franchement, je n’ai rien à leur reprocher. Ils ont tout donné depuis un an et demi. Ils sont même à féliciter pour le parcours réalisé lors de ce CHAN. J’ai parlé avec eux à la fin du match. Je leur ai dit qu’il fallait relever la tête et passer à autre chose. Il y a beaucoup de choses positives comme le fait d’avoir dans notre équipe le meilleur buteur et le meilleur joueur de la compétition». «Cela ne diminue en rien la grande déception chez les supporters qui croyaient fermement à la victoire des leurs. Mais on peut se consoler quand même des bonnes conditions dans lesquelles s’est déroulée la compétition. C’est sans doute la plus belle édition du CHAN depuis sa création. Le président de la CAF n’a cessé de le répéter. Les Algériens ont montré qu’ils peuvent abriter les plus grands événements sportifs au niveau continental et régional. C’est un acquis dont on peut être fiers. C’est l’une des plus grandes satisfactions du CHAN».

Ali Nezlioui