Après la convocation du corps électoral – Le processus est désormais enclenché

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Après la convocation du corps électoral par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour la tenue de l’élection présidentielle le 18 avril prochain, le ministère de l’intérieur a annoncé que les postulants à la candidature à cette élection peuvent désormais procéder au retrait des formulaires de souscription individuelle.

Conséquemment à la convocation du corps électoral par le chef de l’Etat, une révision exceptionnelle des listes électorales se déroulera du 23 janvier au 6 février. La convocation du corps électoral donne lieu également à l’installation d’une commission nationale de préparation et d’organisation de l’élection présidentielle, présidée par le Premier ministre et qui veillera à mobiliser tous les moyens humains et matériels nécessaires au profit des candidats et des électeurs. Aucun texte ne fixe le délai de l’installation de cette commission mais devrait l’être dans les tout prochains jours. Concernant le dépôt des dossiers de candidatures au niveau du Conseil constitutionnel, la loi relative au régime électoral, dans son article 140, énonce que la déclaration de candidature est déposée, au plus tard, dans les 45 jours qui suivent la publication du décret présidentiel portant convocation du corps électoral. A cet effet, les postulants auront jusqu’au lundi 4 mars à minuit pour déposer leurs dossiers. Le Conseil constitutionnel statue sur la validité des candidatures dans un délai de 10 jours à compter de la date du dépôt de la déclaration de candidature, selon les dispositions de la loi électorale. Le postulant à la magistrature suprême, conformément à la loi électorale, doit présentera un dossier comprenant plusieurs pièces justificatifs notamment un engagement écrit et signé portant notamment sur la non utilisation des composantes fondamentales de l’identité dans sa triple dimension islamique, arabe et amazighe à des fins partisanes, le respect et la concrétisation des principes du premier Novembre 1954, le respect de la Constitution et des lois en vigueur et l’engagement de s’y conformer, la préservation de la souveraineté nationale et le respect de l’alternance démocratique au pouvoir par la voie du libre choix du peuple algérien. Selon la même loi, le candidat doit présenter soit une liste comprenant 600 signatures individuelles de membres d’élus d’Assemblées populaires locales (APC et APW) ou parlementaires et réparties au moins à travers 25 wilayas, soit une liste comportant 60.000 signatures individuelles, au moins, d’électeurs inscrits sur une liste électorale et ces signatures doivent être recueillies à travers, au moins, 25 wilayas avec un minimal des signatures exigées pour chacune des wilayas qui ne saurait être inférieur à 1.500. Les conditions requises pour la candidature à la magistrature suprême du pays sont bien définies par la Constitution qui précise, entre autres, que le candidat doit jouir uniquement de la nationalité algérienne d’origine, attester de la nationalité d’origine du père et de la mère, avoir 40 ans révolus au jour de l’élection, être de confession musulmane, jouir de la plénitude de ses droits civils politiques et attester de la nationalité algérienne d’origine unique du conjoint. Le candidat doit également justifier d’une résidence permanente exclusive en Algérie durant un minimum de 10 années précédant le dépôt de la candidature, justifier de la participation à la Révolution du 1er novembre 1954 pour les candidats nés avant juillet 1942 et justifier de la non-implication des parents du candidat né après juillet 1942 dans des actes hostiles à la Révolution du 1er novembre 1954. Pour la campagne électorale, elle est déclarée ouverte 25 jours avant la date du scrutin et s’achève trois (3) jours avant la date du scrutin. Par conséquent, la campagne électorale pour la présidentielle du 18 avril prochain devrait débuter le dimanche 24 mars prochain. Dans ce sens, plusieurs partis politiques ont appelé à la nécessité de faire prévaloir la sagesse, loin des intérêts personnels et partisans, pour contribuer à la réussite de la prochaine élection présidentielle, considéré comme un évènement politique majeur pour l’avenir du pays. Il s’agit d’agir en commun dans un climat serein pour faire face à toute tentative visant à ébranler la stabilité et la sécurité du pays. Ainsi, de nombreux partis politiques ont saisi cette opportunité pour réitérer leur appel au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour poursuivre sa mission à la tête du pays en se portant candidat à la présidentielle 2019. Ils ont également plaidé pour la nécessité de parvenir à un consensus national afin de relever les défis à même d’édifier l’Algérie sous la direction du président de la République. Cependant, même si le président Bouteflika ne s’est pas encore prononcé sur le sujet, il n’en demeure pas moins qu’il reste, de l’avis, de nombreux acteurs politiques, l’homme de la situation pour assurer la continuité du développement et la stabilité de l’Algérie dans un environnement régional très agité. A ce titre, de nombreux acteurs politiques ont fait admettre que c’est grâce à l’actuel chef de l’Etat que l’Algérie a surmonté de nombreuses épreuves qui ont failli causer l’éclatement, d’où la nécessité de consacrer l’entente nationale et de resserrer les rangs en vue de contrecarrer toute menace externe.  Ils ont relevé également la détermination de l’Algérie face aux tentatives d’implication de son armée dans des conflits en dehors du territoire nationale, particulièrement au Mali et en Libye, et de l’amener à jouer le rôle du gendarme dans la région avec un financement sur le Trésor public est un choix stratégique qui a des conséquences aux plans interne et externe. Les chefs de partis ont estimé, à cet égard, que l’Algérie a œuvré depuis plus d’une décennie, à vaincre le terrorisme et ce, grâce à la politique de réconciliation nationale initiée par la président Abdelaziz Bouteflika avec une vision éclairée des enjeux réels dont est témoin le monde actuel. Ils ont estimé que les mutations politiques, sociales, économiques et sécuritaires que connait l’Algérie nécessitent une « réplique intelligente » en vue de préserver la stabilité du pays et l’unité de son peuple. La classe politique a insisté, dans ce sens, sur la nécessité de placer l’intérêt du pays au-dessus de toute considération, rappelant que l’Algérie a réussi à relever tous les défis et crises avec courage, appelant à agir positivement» face aux défis actuels et futurs, notamment celui du parachèvement de l’édification d’un Etat moderne. Elle a appelé également à engager un débat national impliquant tous les acteurs et à dépasser les conflits politiques pour permettre au pays de faire face aux effets de la chute des prix du pétrole, considérant que la situation actuelle exige l’ouverture d’un débat national responsable loin des tiraillements partisans étroits. Pour de nombreux acteurs politiques, la conjoncture sensible que traverse le pays exige un rapprochement entre toutes les franges du peuple algérien et la classe politique en vue de relever les défis qui se posent, dont notamment la préservation de la sécurité, la stabilité, l’unité nationale et les intérêts suprêmes du pays. Ils ont, en outre, exhorté la classe politique à faire preuve de sagesse et à éviter des déclarations susceptibles d’envenimer la situation. Le chef de l’Etat avait affirmé, à ce propos, que le consensus et l’unification des forces ont constitué l’objectif principal qui a permis de rétablir la quiétude dans notre pays et d’accomplir de nombreuses réalisations sur tous les plans, au service du peuple algérien. Il s’agit également de mener à bien la bataille du développement dans une conjoncture marquée par de multiples pressions extérieures et principalement par une chute vertigineuse des cours du pétrole, ce qui exige de tous  les Algériens, quels que soient leurs postes et fonctions, de mettre à profit tous les atouts et toutes les capacités pour relever ce défi, avait souligné le président de la République. Le développement, la souveraineté et l’indépendance ainsi que toutes les valeurs de notre peuple, impliquent de renforcer l’Etat de droit qui exige à son tour de promouvoir le consensus national et de resserrer les rangs face aux  défis du monde contemporain. De ce fait, le chef de l’Etat avait appelé toutes les franges de la société algérienne sont appelées à soutenir les institutions de l’Etat en vue de réaliser les objectifs du développement. Il avait également exhorté le gouvernement et ses partenaires sociaux et économiques à la solidarité, à la mobilisation et à l’unification des rangs afin de mener à bien la bataille du développement et préserver l’indépendance financière de l’Algérie et de sa souveraineté sur le plan économique. Il s’agit, pour le peuple algérien, de se serrer les coudes afin de préserver l’unité nationale et la stabilité du pays, des acquis chèrement réalisés après un lourd tribut, grâce à la politique de réconciliation nationale dont le président de la République a été le principal artisan. Il s’agit pour autant de dégager une feuille de route visant à protéger le pays des dangers qui menacent sa sécurité et sa stabilité. Cette démarche s’inscrit, faut-il le souligner, en droite ligne avec le discours développé, en maintes occasions, par chef de l’Etat qui n’avait pas manqué d’appeler les citoyens algériens à défendre les acquis et les réalisations  et à demeurer vigilants face aux bouleversements qui secouent le monde et qui affectent de nombreux pays de notre région. L’Algérie qui a pu sauvegarder sa stabilité, sa sécurité et sa souveraineté, milite en faveur d’un monde de paix et de stabilité notamment dans son environnement arabo-africain et déploie, à cet égard, de sérieux efforts pour apporter des solutions aux conflits et unifier les rangs afin que la paix et la stabilité règnent dans notre espace au profit des peuples de la région. Le chef de l’Etat s’est dit « convaincu que les enfants de notre peuple sauront conjuguer leurs efforts en faveur de l’ancrage des valeurs de démocratie et de justice sociale, de l’approfondissement des principes de liberté individuelle et collective et de la promotion de la femme en s’attelant au travail dans tous les domaines de développement afin de se prémunir des crises économiques et financières qui marquent les relations entre les pays ».