La majorité des membres de l’Assemblée populaire nationale (APN) ont salué, hier, l’attachement du Gouvernement à poursuivre l’injection des transferts sociaux, inscrits dans le cadre du PLF 2019, destinés principalement aux ménages et aux retraités, de façon à consacrer davantage le caractère social de l’Etat. Lors d’une séance plénière de l’APN, présidée par Mouad Bouchareb, président de l’Assemblée, consacrée à l’examen du PLF 2019, les députés ont salué le maintien du caractère social de l’Etat, à travers la poursuite de l’injection des transferts sociaux destinés au soutien des ménages et des retraités.
Dans ce cadre, la députée Faiza Bouhama (FLN) a valorisé le PLF 2019, qui consacre des transferts sociaux estimés à plus de 700 milliards DA et introduit de nouvelles dispositions relatives à la cessibilité des logements sociaux par leurs bénéficiaires, deux ans après l’établissement de leurs contrats, ce qui permettra, selon elle, d’impulser une plus grande dynamique au marché du foncier. Pour sa part, le député Mourad Halis (FLN) a estimé que le projet de loi traduisait davantage d’organisation et de mobilisation pour améliorer la situation économique du pays et relever les défis sur tous les plans. La députée Saliha Makhref (du même parti) a favorablement accueilli les procédures et dispositions contenues dans le PLF 2019 notamment celles relatives au soutien apporté par l’Etat aux ménages et aux retraités. Elle a précisé que le PLF était porteur d’une vision prospective sur les défis économiques à relever, outre la recherche de nouvelles ressources hors hydrocarbures. Par ailleurs, nombre de députés du RND ont salué le contenu de ce projet, soulignant la nécessaire consolidation de l’investissement et du développement local. Dans ce sens, le député Kamel Bouchoucha a plaidé pour la levée du gel sur certains projets dans la wilaya de Bejaia, à l’instar de la réalisation du tramway et du dédoublement de la voie ferroviaire. La députée Asma Marouani (du même parti) a salué, pour sa part, la non-imposition de nouveaux impôts et l’absence d’augmentation des prix des services publics dans le PLF 2019 qui a, plutôt, révisé à la hausse le montant des transferts sociaux et a maintenu les subventions des produits de large consommation en vue de protéger le pouvoir d’achat du citoyen. Le député Nabil Benaissa (RND) a affirmé que ledit projet avait prévu une stratégie à court terme, au regard de la volatilité des cours du pétrole. Sur un autre registre, le député Saïd Zouar (MSP) a déploré le déficit enregistré au niveau de la Caisse nationale des retraites (CNR), en dépit de l’enveloppe de 500 mds DA qui lui a été allouée, indiquant qu’il est inconcevable que le Fonds national d’investissement (FNI) continue à le financer. La dévaluation du dinar face aux autres monnaies et la baisse du revenu individuel ont des effets profondément néfastes sur les couches vulnérables de la société, a-t-il estimé. Le député Abdelouahab Daira du même parti a précisé que les mesures contenues dans le PLF 2019 ne concordaient pas avec le plan d’action du gouvernement. Le député a fait part de son mécontentement face à l’érosion des réserves de changes et à la hausse du taux du chômage, en raison du gel du recrutement, exhortant par là même, à la nécessité de procéder à un recouvrement fiscal équitable et d’attirer les fonds circulant hors du cadre légal. Le député Djamel Messaadi (PLJ) a fait savoir que le projet de loi manquait d’une stratégie économique claire et bien définie, estimant qu’il s’agit là d’une prise de risques dont les conséquences pourraient être graves pour la société, citant à ce propos le recul du taux de croissance économique accompagné d’une hausse de la croissance démographique. M. Messaadi a également exprimé son mécontentement face à l’absence d’alternatives pour la diversification de l’économie hors hydrocarbures. Quant au député Mohamed Okba (Parti El-Karama), il a salué les mesures contenues dans le PLF 2019 qui a, selon lui, préservé le caractère social de l’Etat et le souci d’œuvrer à l’amélioration des recettes fiscales, en sus de l’encadrement du commerce externe et de la maîtrise de l’inflation. Contrairement aux autres députés, le député Hamid Ait Said (RCD) a relevé les nombreux problèmes locaux enregistrés dans la wilaya de Tizi Ouzou, citant en premier lieu la situation catastrophique du secteur de l’Habitat qui enregistre toujours un déficit et un retard dans la mise en œuvre des programmes de logement, notamment dans la formule location-vente.