Année 2025: Avancée considérable vers une sécurité hydrique durable pour l’ouest du pays

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Les wilayas de la région ouest du pays ont connu, durant l’année 2025, une avancée considérable vers la concrétisation d’une sécurité hydrique globale et durable, grâce à une série de projets stratégiques lancés par l’Etat, à l’instar de l’usine de dessalement d’eau de mer de Cap Blanc à Oran et des projets de réalisation de trois autres usines lancés à Chlef, Mostaganem et Tlemcen. A cet égard, le vice président-directeur général de la Société algérienne de dessalement de l’eau (filiale du groupe Sonatrach), chargé de l’information et de la communication, Mouloud Hachelaf, a indiqué à l’APS que l’intérêt majeur accordé par l’Etat à la sécurisation de l’approvisionnement en eau potable s’est traduit par d’importants investissements pour la réalisation d’usines de dessalement dans la région. En 2025, trois projets ont ainsi été lancés à Chlef, Tlemcen et Mostaganem, pour une capacité globale estimée à 900.000 m3/jour. De telles installations constituent des solutions globales et vitales pour garantir la durabilité de l’approvisionnement en eau potable dans l’ouest algérien, a ajouté le même r esponsable. L’usine de dessalement d’eau de mer de Cap Blanc, située dans la commune d’Aïn El Kerma (Oran), inaugurée par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en février 2025, est considérée comme l’une des réalisations les plus marquantes dans ce domaine. Elle a été concrétisée dans le cadre du programme complémentaire décidé par le président de la République, dans des délais records n’ayant pas dépassé 26 mois. Cette installation a permis d’atteindre une production totale d’eau dessalée dans l’ouest du pays, estimée à environ 1.886.000 m3/jour, soit plus de 60% de la capacité nationale de production, selon M. Hachelaf qui a souligné que cette augmentation a contribué à satisfaire les besoins de plusieurs wilayas, notamment Oran, Chlef, Mostaganem, Tlemcen, Sidi Bel-Abbes et Mascara, renforçant ainsi, de manière tangible, la sécurité hydrique dans la région. Concernant l’impact de l’entrée en exploitation de cette usine, la directrice des ressources en eau de la wilaya d’Oran, Nassima Taheri, a indiqué qu’elle a permis de sécuriser l’approvisionnement en eau potable de la partie ouest de la wilaya, qui souffrait auparavant d’un déficit hydrique important. L’usine a également eu un impact indirect sur d’autres wilayas, telles qu’Aïn Temouchent, qui a récupéré la part aupara vant attribuée par la station de dessalement « Chatt El Hilal » à la wilaya d’Oran, ainsi que Mascara, dont la dotation issue du système de transfert Mostaganem-Arzew-Oran (MAO) a été revue à la hausse. Elle a ajouté que la wilaya a bénéficié de plusieurs projets connexes, à l’instar du projet aval de la même usine, comprenant deux réservoirs à Bousfer et Aïn Tessa, d’une capacité globale de 80.000 m3, ainsi qu’un réseau de canalisations long de 48 km. Des projets de réhabilitation des réseaux d’alimentation ont également été réalisés, avec la remise à niveau de 30 km de canalisations, en plus d’autres projets en cours de réalisation qui permettront d’améliorer la qualité du service dans la wilaya. De son côté, le directeur de la Société d’eau et d’assainissement d’Oran (SEOR), Oussama Hellaïli, a indiqué que la mise en exploitation de l’usine de dessalement de Cap Blanc a permis de porter la capacité de production d’eau de la wilaya de 450.000 à 630.000 m3/jour, ce qui a permis le retour de l’approvisionnement quotidien pour 70% de la population de la wilaya. Il a ajouté que les communes de la partie ouest de la wilaya, telles qu’Aïn El-Turck, Bousfer et El Ançor, qui faisaient face à un déficit important, ont été les premières à bénéficier des apports de l’usine, lors de la première phase. Par la suite, les communes de Boutlelis, Aïn El Kerma, puis Mers El Kebir, le pôle urbain « Ahmed Zabana » et la localité d’Aïn El Beïda (commune d’Es-Senia) ont également bénéficié d’une amélioration de l’approvisionnement. Il a précisé que la SEOR procédera, par ailleurs, au transfert de quantités supplémentaires vers l’Est de la wilaya, en cas de besoin. Ces usines viennent s’ajouter à quatre installations de dessalement d’eau de mer réalisées auparavant, à savoir l’usine de El Mactaâ (à l’Est d’Oran) d’une capacité de 500.000 mètres cubes par jour, la station de Kahrama à Oran (88.000 mètres cubes par jour), ainsi que les stations de Honaine (200.000 m3/jour), et de Souk Thlata à Tlemcen, ainsi que celles d’Aïn Temouchent, Mostaganem et Ténès, de capacité équivalente. L’expérience des wilayas de l’Ouest confirme que le dessalement de l’eau de mer est devenu un pilier essentiel pour atteindre la sécurité hydrique, non seulement en termes de volume d’investissements et de capacités de production, mais également en matière de recours aux compétences nationales. En effet, la réalisation, la gestion et l’exploitation des usines de dessalement sont désormais assurées par des compétences algériennes à 100%, reflétant l’évolution de l’expertise nationale dans ce domaine stratégique et renforçant la souveraineté hydrique du pays.

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