Amara Zitouni, président du Conseil de la concurrence : «Personne ne nous impose des lois de l’extérieur»

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Le président du Conseil de la concurrence, Amara Zitouni, a noté la nécessité d’adapter les lois et les textes législatifs permettant de s’adapter aux évolutions du marché, de manière à garantir une concurrence loyale et légitime entre les opérateurs économiques.

Zitouni précise qu’«il existe plusieurs lacunes dans la loi sur la concurrence 95-03, qui nécessite des modifications spéciales à certains égards, afin de se conformer à ce qui est applicable au niveau international dans le domaine de la concurrence, pour suivre le rythme de ce qui se passe en termes d’évolution du marché économique et de capacité à le contrôler. Le même responsable a déclaré que «le droit de la concurrence doit être amendé périodiquement tous les cinq ans, compte tenu du rôle de ce domaine dans le contrôle du marché et la relance de l’économie nationale. «En revanche, il a évoqué l’impact de la concurrence sur l’économie nationale, notamment avec la nouvelle approche gouvernementale, indiquant que sa commission a préparé le rapport annuel sur les activités du conseil pour l’année 2020, comme il le fera être soumis au Parlement et au gouvernement, qui contient tous les détails de ses activités au cours de l’année écoulée. Revenant sur la loi 95-03, Zitouni a déclaré que certains pensent qu’elle a été imposée à l’Algérie par l’Organisation mondiale du commerce et l’Union européenne, et il a poursuivi dans ce contexte : «Ce n’est pas vrai, la loi a été édictée en fonction des besoins économiques du marché. Personne ne nous impose de lois de l’extérieur», a-t-il affirmé. En outre, il répond à son discours sur l’importance du domaine de la concurrence en tant qu’organe de contrôle et de surveillance du marché, ainsi que d’assurer une concurrence loyale et légale. Le président du Conseil de la concurrence affirme que l’économie nationale ne peut être promue, selon des approches correctes que si nous suivons le rythme de ce qui se passe dans le monde en termes de transformations et de changements. Par conséquent – nous devons commencer à inculquer la culture de la concurrence qui reste absente en Algérie. Amara Zitouni a ajouté que «Le conseil peut intervenir et enquêter sur les plaintes qui lui sont déposées, avec l’aide d’experts et de spécialistes, comme il l’a fait dans une affaire de monopole entre deux entreprises publiques après qu’un opérateur privé a déposé une plainte à cet égard. Dans ce point, ce responsable a souligné qu’il n’y a pas de différence entre l’opérateur privé et public, comme certains le croient, et la meilleure preuve, poursuit-il, l’affaire susmentionnée traitée par le Conseil, elle a finalement été tranchée en faveur de l’opérateur privé», a-t-il conclu.

  1. W. Benchabane