Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) et le Front du Changement (FC) ont tenu, ce samedi, à Alger, un congrès extraordinaire pour sceller leur union sous l’appellation «Mouvement de la société pour la paix».
Plus de 1200 délégués des deux partis ont pris part aux travaux du congrès, supervisé par les deux présidents du mouvement Abderrazak Mokri et Abdelmadjid Menasra (ex-président du FC), et marqué par la présence de représentants de plusieurs partis et de personnalités nationales. Abdelmadjid Menasra a affirmé, dans son allocution, que le projet d’union répondait aux défis auxquels est confronté le pays sur tous les plans. «Nous sommes appelés à participer à l’édification de l’Algérie qui a besoin de compétences et de l’apport de nos militants», a-t-il ajouté. Le congrès verra l’élection de Menasra à la tête du mouvement jusqu’au mois de décembre 2017. Makri lui succèdera pour le restant de la période consensuelle (10 mois), soit jusqu’au mois de mai 2018. A l’issue de cette période, le mouvement tiendra un congrès pour élire un nouveau président. Le nombre des membres du Conseil de la Choura se verra doublé à 400 membres, outre la création du poste de viceprésident qui sera occupé par un cadre du MSP, a-t-on appris auprès des organisateurs. Dans une déclaration à la presse en marge des travaux du congrès, Makri a affirmé que la lutte contre la corruption passait par «la mise en place d’un système institutionnel garantissant la transparence et l’indépendance de la justice et la liberté de la presse», une démarche qui ne saurait se concrétiser, a-t-il dit, qu’en donnant la parole au peuple dans le cadre d’élections libres et régulières. Il a ajouté dans ce sens que les déclarations du Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune sur la lutte contre la corruption étaient «encourageantes, mais demeuraient insuffisantes», espérant voir «la vision économique assortie d’une vision politique consistant en la tenue d’élections libres et régulières».