Algérie-Unesco: La restauration de La Casbah d’Alger préoccupe la société civile

0
5200

Les travaux se sont ouverts en présence du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, du wali d’Alger, Abdelkader Zoukh et de la cheffe d’unité des Etats arabes au Centre patrimoine mondial de l’Unesco, Nada El Hassan et des associations algériennes engagées dans la sauvegarde de La Casbah d’Alger.

La réunion internationale d’experts sur la conservation et la revitalisation de La Casbah d’Alger, organisée par le ministère de la Culture en partenariat avec la wilaya d’Alger, se poursuit jusqu’à mardi à l’hotel El Aurassi. Des associations engagées dans la sauvegarde de La Casbah d’Alger ont appelé, ce dimanche, à Alger, à «appliquer rigoureusement» le plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur de la vieille médina et à imposer le respect de ses dispositions juridiques. Lors de la première journée de la réunion internationale d’experts sur la conservation et la revitalisation de La Casbah d’Alger, les associations représentées par la présidente de l’«Association sauvons La Casbah d’Alger» (Asca), Houria Bouhired, ont présenté des recommandations aux pouvoirs publics en charge de la réhabilitation du site historique classé en 1992 au patrimoine mondial de l’humanité. Se référant au plan de sauvegarde, une de ses associations exhorte les pouvoirs publics à «imposer le respect» du cadre juridique du plan, suggérant jusqu’à l’«expropriation» pure et simple en cas d’atteinte à l’intégrité des bâtisses ou de non manifestation de leurs propriétaires, et l’expulsion» des indus occupants. L’Aasppa (Association algérienne pour la sauvegarde et la promotion du patrimoine archéologique) recommande également le lancement «systématique» de fouilles archéologiques à la suite d’un effondrement de bâtisses et l’aménagement de bornes signalétiques sur l’histoire du site. De son côté, l’Asca propose la création de «banque des matériaux» à partir d’un tri sélectif des gravats, afin de récupérer les matériaux nobles comme la faïence et les boiseries. D’autres, à l’image de l’ association de «Les amis de la rampe Louni-Arezki», proposent des actions de sensibilisation portées par un programme de médiation et d’animation culturelle de proximité ainsi que la création de petits commerces pour rétablir le tissu socioéconomique de la cité. Toutes ces associations plaident pour une «gestion solidaire» des quartiers de La Casbah, par l’implantation de structures commerciales «légères» aptes à créer des emplois et à impliquer les jeunes habitants de la médina d’Alger.