Algérie-UE : Concertations autour des questions sécuritaires et la lutte contre le terrorisme

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 L’Algérie et l’Union européenne se sont concertées hier à l’occasion de la tenue hier à Alger d’une réunion des hauts fonctionnaires en préparation à la deuxième session du dialogue stratégique entre les deux parties sur les questions sécuritaires et la lutte contre le terrorisme.

Cette deuxième session du dialogue stratégique sera co-présidée, en octobre prochain à Alger, par le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, et la Haute Représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Federica Mogherini. Il sera alors question de l’état et les perspectives de coopération bilatérale dans les domaines d’intérêt commun pour les deux parties, couverts par le dialogue stratégique Algérie-UE sur les questions de sécurité et de lutte contre le terrorisme. La première session de ce dialogue stratégique de haut niveau a été lancée en octobre 2017 à Bruxelles, sous la direction de M. Messahel et Mme Mogherini. A ce titre, le ministre des Affaires étrangères avait plaidé pour la nécessité de renforcer le dialogue « franc et ouvert » entre l’Algérie et l’Union européenne (UE) dans un cadre de partenariat global. M. Messahel avait assuré que la rencontre entre l’Algérie et l’UE a été l’occasion d’expliquer au partenaire européen le contexte ayant contraint le gouvernement algérien à prendre une série de mesures provisoires pour réduire ses importations. Il s’était dit, à ce titre convaincu que cet effort de dialogue aboutira à une meilleure compréhension et prise en charge des préoccupations des deux parties. Evoquant les questions internationales et régionales d’intérêt commun, le ministre des Affaires étrangères avait affirmé que l’Algérie et l’UE partagent les mêmes préoccupations et les mêmes objectifs dans la région: œuvrer pour rétablir la paix et la stabilité dans la région et accompagner les acteurs des processus de paix au Mali et en Libye à concrétiser les objectifs qu’ils se sont fixés. Le chef de la diplomatie algérienne avait estimé, à ce propos, que l’Algérie et l’UE doivent poursuivre leur coopération dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et le phénomène de la radicalisation. Réitérant l’attachement de l’Algérie à la coopération énergétique avec l’UE, le ministre avait annoncé également la tenue, en novembre prochain, à Alger de la troisième session du comité sur l’énergie en vue de dynamiser le dialogue de haut niveau en la matière. La volonté existe de part et d’autre. Cette dynamique qui n’a jamais cessé va s’accélérer et nous allons faire en sorte que ce partenariat stratégique, que nous voulons tous, soit bien compris de part et d’autres et bénéfique pour les deux parties, avait-il souligné. La chef de la diplomatie européenne s’était félicitée, de son côté, des avancées enregistrées dans presque tous les domaines du partenariat Algérie-UE, relevant une volonté commune d’approfondir encore cette coopération. « Au cours de l’année dernière, nos échanges et notre dialogue se sont intensifiés, tant sur les questions bilatérales que régionales. Notre partenariat progresse et se consolide, dans un esprit d’ouverture et de franchise qui caractérise les relations entre amis, donc aussi entre l’Union européenne et l’Algérie », avait-elle affirmé. Selon Mogherini, l’UE reste engagée à accompagner les réformes politiques et économiques entreprises par les autorités algériennes. « Nous avons discuté aujourd’hui de la façon la plus efficace possible dont nous pouvons y parvenir, pour les deux parties », avait-elle indiqué. Elle avait précisé, à ce titre, que la réforme du système de gouvernance politique en Algérie reste au cœur  du partenariat et bénéficie de l’appui de l’UE pour sa mise en œuvre, en particulier dans les domaines de la justice et de la démocratie participative. La première responsable de la diplomatie européenne avait, en outre, réaffirmé la volonté de l’UE à ce que les mesures de régulation des échanges commerciaux soient prises dans le respect de l’Accord d’association. Elle avait fait savoir, à ce titre, que l’Algérie et l’UE ont convenu de finaliser leurs discussions à ce propos dans les meilleurs délais. « Les défis sécuritaires ne connaissent pas de frontières et nous sommes décidés à les affronter dans un esprit de coopération, pour le bénéfice de nos citoyens. Nous avons des expériences et des informations à partager, et beaucoup de travail à faire ensemble », avait-elle soutenu, ajoutant que l’Algérie et l’Europe « partagent le même objectif de renforcer la stabilité dans la région, qui est une région partagée, celle de la Méditerranée ».

T.Benslimane